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Walas Aurélie, Reynaud Emmanuelle

Basé sur l’approche de Suchman et la théorie de la légitimité, cet article conceptualise le lien entre la RSE et les dynamiques de légitimation dans le cadre du secteur bancaire, établissant une grille de lecture de la légitimité multidimensionnelle et intégratrice de la RSE. L’étude qualitative et longitudinale porte sur les discours présents dans les rapports annuels des quatre plus grandes banques françaises (BNP Paribas, Banque Populaire Caisse d'Épargne, Crédit Agricole et Société Générale). Elle est réalisée en deux temps au moyen de tests du Khi deux et d’une Analyse Factorielle des Correspondances. Les résultats comparatifs entre les modèles de banques, les types de rapports et les périodes 2004-2007 et 2008-2011, montrent que la théorie de la légitimité est vérifiée dans le secteur bancaire, les banques communiquant plus sur leur volet sectoriel (RSB) depuis leur crise sectorielle. Ils mettent en avant que la communication sur la RSE et le choix du rapport sont des outils différenciés de légitimation au sein de ce secteur pourtant très institutionnalisé. Cette étude permet enfin une mise en relation des volets de RSE aux dynamiques de légitimation dans le cas spécifique de la banque. Ainsi, dans le secteur bancaire français, les volets communicationnel et sociétal sont associés à la dynamique pragmatique sur laquelle est positionnée la Banque Populaire Caisse d'Épargne. Les volets, économique et social, sont associés à la dynamique normative, privilégiée par le Crédit Agricole et la Société Générale. Les volets, sectoriel et environnemental, sont associés à la dynamique cognitive, par laquelle se différencie la BNP Paribas.