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Guérineau Mathias, Ben mahmoud-jouini Sihem, Charue-duboc Florence

La littérature en management international a mis en évidence les différents rôles que peuvent jouer les filiales au sein des firmes multinationales (FMN). Néanmoins, ces différentes typologies ne prennent pas en compte spécifiquement les processus d’innovation alors que l’optimisation du processus d’innovation à l’échelle globale de la FMN est un enjeu majeur pour leur compétitivité. Nous proposons ici un cadre théorique original s’appuyant sur la typologie de Bartlett et Ghoshal (1991), en différenciant les rôles des filiales composant une FMN selon deux dimensions clés constituées de plusieurs variables. La première dimension, que nous appelons « l’attrait de l’écosystème en matière d’innovation », permet de caractériser les effets liés aux spécificités de l’environnement local de la filiale (clients, concurrents, institutions…) et qui encourage l’innovation de façon plus ou moins attractive pour la FMN. La seconde dimension, appelée « capacités locales en innovation », précise les compétences locales d’une filiale en spécifiant les compétences permettant de générer et/ou prendre en main des innovations. Nous mobilisons ensuite ce cadre théorique pour analyser le cas d’une grande FMN française. Cela nous permet de caractériser quatre idéaux types de filiales. Deux idéaux types ont particulièrement retenu notre attention : les « Accelerator » et les « Potential new big ». En effet, les spécificités liées à leur double encastrement global/local leur donnent un rôle particulier dans le processus d’innovation des FMNs. L’ « Accelerator » peut être vue comme une filiale test ou « lead user » dans laquelle des innovations ciblées peuvent être développées rapidement du fait de compétences très spécifiques. Les « Potential new big » sont des filiales qui s’inscrivent dans le contexte de grands pays émergents dans lesquels le processus d’innovation de la firme doit être repensé à l’instar de l’ « innovation frugale ».

Fabbri Julie, Charue-duboc Florence

We examine how a collective workspace hosting entrepreneurs may influence their practices and sustain the development of their ventures. We use the conception of space as a social process introduced by Hall (1966) and combine the perspective of entrepreneurs who located their business in such a workspace with that of the designers. We conducted a qualitative and inductive case analysis of a coworking space for social entrepreneurs in Paris. We propose a model differentiating three components: physical place – mode of operation – hosted population and show how these components jointly contribute to the development of collaborative relations and facilitate access to external resources for the companies located in such a workspace.