AIMS

Index des auteurs > Yami Saïd

Lasch Frank, Le roy Frédéric, Yami Saïd

Auteurs

Frank Lasch 

Frédéric Le Roy

Saïd Yami

Résumé

Cette recherche est centrée sur l’étude des déterminants de la survie et de la croissance des start-up dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).  Cette problématique est d’autant plus pertinente qu’elle est actuelle et concerne de nombreux acteurs (publics, comme les régions ou les collectivités locales ; ou privés, comme les sociétés de capital risque ou les créateurs d’entreprises) qui fondent de grands espoirs sur le développement de ce type d’entreprises. Or, le taux de survie à cinq ans de celles-ci n’est que de 38,7%, alors qu’il est de 46,3% dans les secteurs peu innovateurs et de 51,0% dans les secteurs à technologie moyennement élevée.

Paradoxalement, il existe peu de recherches sur les causes du succès de la création d’entreprises qui soient centrées spécifiquement sur le secteur TIC. La plupart des travaux portent sur la création d’entreprises en général. Cette étude se propose donc d’apporter des éléments de réponse aux deux questions suivantes. Pour quelles raisons certaines start-up TIC survivent-elles et d’autres non ? Pour quelles raisons certaines start-up TIC sont-elles en croissance et d’autres non ?

En nous appuyant sur les recherches antérieures, nous faisons l’hypothèse que trois facteurs ont une influence sur la survie et la croissance de ces entreprises : le capital humain du créateur, la préparation à la création et les caractéristiques structurelles de l’entreprise au démarrage. Cette hypothèse est testée sur un échantillon de 498 firmes.

Une première analyse, comparant les 278 entreprises survivantes de l’échantillon aux 220 entreprises défaillantes, a permis d’identifier plusieurs facteurs explicatifs de la survie des entreprises TIC. Une seconde analyse, portant sur les entreprises survivantes et fondée sur un modèle de régression multiple, a permis d’identifier plusieurs facteurs explicatifs de la croissance des entreprises TIC.

De façon générale, les résultats obtenus montrent que le capital humain de l’entrepreneur a un impact relativement faible sur le taux de survie et le taux de croissance des nouvelles entreprises TIC. De la même façon, l’intensité de la préparation n’est pas globalement un facteur clé du succès. En revanche, des caractéristiques organisationnelles, comme le montant du capital investi, la structure de la clientèle ou le choix de la localisation, sont fortement liées au succès des start-up TIC.

Cette étude est une première étape vers une meilleure connaissance des déterminants du succès et de l’échec des nouvelles entreprises TIC. Elle ouvre la voie à d’autres recherches, d’une part, pour confirmer ou infirmer les résultats obtenus ici, et, d’autre part, pour les affiner, en distinguant dans le secteur TIC des sous-secteurs, comme les industries high tech, les services TIC et les autres services à forte intensité de connaissances.

 

Nicquevert Bertrand, Nordberg Markus, Yami Saïd

Auteurs

Saïd Yami  

Bertrand Nicquevert

Markus Nordberg

Résumé

Les recherches récentes sur les partenariats de R&D se sont surtout intéressées au domaine industriel entre organisations privées, sous l’angle des politiques gouvernementales d’incitation à l’innovation ou les contextes socio-politiques d’innovation, en mobilisant divers objets de recherche : partenariats technologiques, stratégies coopératives, joint-ventures ou alliances stratégiques. Ces travaux laissent dans l’ombre le cas particulier de la collaboration scientifique publique et semi-publique, difficilement assimilable à un Consortium R&D, tel qu’abordé dans une littérature spécifique abondante. Pour mieux comprendre ce nouvel objet de recherche, nous proposons de l’aborder en tant que stratégie collective agglomérée à travers l’étude de cas approfondie de la Collaboration ATLAS, une expérience de physique des particules actuellement dans sa phase d’installation au CERN à Genève.