AIMS

Index des auteurs > Boissin Jean-pierre

Boissin Jean-pierre, Chollet Barthélemy, Emin Sandrine

Auteurs

Jean-Pierre BOISSIN

Barthélémy CHOLLET

Sandrine EMIN

Résumé

L’objectif principal de ce papier consiste à s'interroger sur les croyances et attitudes qu’ont les étudiants vis-à-vis de la création d’entreprise, et sur la façon dont elles peuvent agir sur leur intention de se lancer dans ce type d’activité après leurs études. D’une manière générale, le but est, à la lumière de ces croyances, d’obtenir des pistes sur le type de contenu à donner aux formations dans le contexte de mise en œuvre des Maisons de l’Entrepreneuriat. Au plan théorique, cette recherche repose sur le modèle d’intention que constitue la théorie du comportement planifié. Dans ce cadre, l’intention de créer une entreprise est supposée dépendre de trois éléments : l’attrait perçu de la création d’entreprise ; le degré d’incitation à entreprendre perçu dans l’environnement social ; la confiance qu’a l’individu en sa capacité à mener à bien le processus entrepreneurial. Ce modèle est testé sur 809 étudiants grenoblois, à l’aide de régressions multiples. Les résultats confirment l’utilité de la théorie du comportement planifié à expliquer l’intention de créer une entreprise en contexte universitaire puisque 40% de la variance de l'intention est restituée. L’attrait perçu a, de très loin, le poids le plus important dans l’explication de l’intention de créer une entreprise. Ce résultat souligne qu’au-delà des contenus techniques, visant à délivrer à l’étudiant des compétences en matière d’entrepreneuriat, la formation doit aussi et surtout promouvoir la création d’entreprise comme choix de carrière désirable et attractif.

Une deuxième série de régressions permet d’identifier quels sont les types d’attentes professionnelles qui expliquent le plus l’attrait pour la création des étudiants et quelles sont les tâches critiques pour réussir une création d’entreprise qu’ils se sentent le plus à même de mener à bien. Ces résultats peuvent aider à l’orientation du contenu des formations en entrepreneuriat. Celles-ci  pourraient, en effet, chercher à peser de manière positive sur les croyances qui conduisent d’après nos résultats à un faible attrait de la création ou à une faible confiance des étudiants en leur capacité à créer.