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Bodolica Virginia, Spraggon Martin

Auteurs

Bodolica Virginia

Spraggon Martin

Résumé

Le but principal de cet article théorique est d’approfondir notre compréhension des relations entre les actionnaires et les administrateurs des sociétés. Plus particulièrement, nous nous proposons de bâtir une mesure composite d’indépendance des conseils d’administration qui devrait leur permettre de remplir plus adéquatement leurs responsabilités de surveillance des activités des dirigeants et de répondre aux attentes des actionnaires, notamment en matière d’amélioration de la performance organisationnelle. Le dédoublement des rôles assumés par les administrateurs, qui peuvent agir à la fois comme des principaux et des agents, nous amène à prendre en considération plusieurs caractéristiques des conseils permettant d’assurer leur indépendance par rapport à la direction. Nous croyons ainsi que la mesure composite d’indépendance des conseils est multidimensionnelle et doit être construite à partir de plusieurs variables différentes incluant non seulement des attributs structurels des conseils d’administration (ex. ratio d’administrateurs non reliés, séparation des postes, taille du conseil, distance démographique en termes d’âge et de niveau de scolarité et proportion d’administrateurs en poste avant la nomination de l’actuel PDG) mais aussi des mécanismes de rémunération des administrateurs (ex. valeur monétaire de la rémunération fixe, valeur des actions détenues par les membres du conseil et proportion de la rémunération versée en actions sur la rémunération fixe). La construction de cette mesure composite nous permettra de contribuer à l’avancement des connaissances dans le domaine de gouvernance d’entreprise de plusieurs façons. D’abord, nous pourrons comprendre quel amalgame d’attributs structurels des conseils et de mécanismes de rémunération des administrateurs permet d’optimiser la performance organisationnelle. Puis, en nous appuyant sur un cadre conceptuel élargi, nous pourrons démontrer la complémentarité de quatre théories (ex. de l’agence, institutionnelle, politique et de dépendance des ressources) pour l’exploration des questions de gouvernance sous plusieurs angles différents. Enfin, lors d’une étude empirique ultérieure, nous pourrons produire des résultats spécifiques au contexte canadien, alors que les recherches précédentes ont été menées aux États-Unis et en Angleterre, des milieux ayant des législations, des institutions et des normes de rémunération des administrateurs différentes.

Bodolica Virginia, Spraggon Martin

Auteurs

Bodolica Virginia

Spraggon Martin

Résumé

Parmi toutes les transformations profondes par lesquelles passe la société industrielle d’aujourd’hui, la gestion de la diversité ethnoculturelle des employés est devenue, pour les gestionnaires des entreprises marquées par cette réalité, un des plus importants et complexes enjeux à maîtriser. Depuis plusieurs années de nombreux chercheurs nord-américains et ouest-européens se sont proposés d’explorer des pistes d’analyse variées et de développer des outils de gestion adéquats qui devraient permettre aux organisations ayant une coloration internationale à mieux préparer leurs effectifs aux dynamiques et spécificités des rencontres interculturelles au travail. Dans cet article nous nous donnons comme objectif d’examiner rigoureusement les débats théoriques qui animent de l’intérieur la recherche en management interculturel, en passant en revue les principales approches d’analyse développées jusqu’à date et en proposant une synthèse critique de plusieurs travaux produits dans ce champ disciplinaire. Afin de pouvoir atteindre cet objectif, nous positionnons notre argumentaire autour de deux axes distincts mais complémentaires. Dans un premier lieu, nous commençons avec une rétrospective historique de la discipline de notre intérêt, en identifiant les typologies d’études internationales menées traditionnellement et les problèmes méthodologiques qui les caractérisent. Dans un deuxième lieu, nous poursuivons avec une discussion approfondie des faiblesses des modèles dominants d’analyse des organisations multiculturelles dans le but de pouvoir remettre en question leur applicabilité dans des contextes nationaux autres que ceux dans lesquels ils ont été conceptualisés.