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Aliouat Boualem

En mobilisant les théories des ressources et des compétences, ce travail explore une nouvelle manière de penser l’imbrication du management stratégique et du droit des affaires en ce qui a trait à la propriété intellectuelle (IP) (les brevets et le droit des marques en particulier). Nous convoquons la notion d’astuces juridiques telle que développée par C. Bagley (2008) comme un moyen d'explorer le lien entre les décisions de gestion de l'entreprise et son environnement juridique en matière de propriété intellectuelle. Ce travail envisage de droit de la propriété intellectuelle comme un élément de la stratégie de projet qui peut être optimisé par des finesses juridiques et montre comment la propriété intellectuelle peut être à la fois une ressource stratégique et un outil de capture de la valeur. Ce travail évoque in fine de nombreux cas où l’ingénierie juridique n’appréhende plus le droit comme un cadre structurant des comportements d’entreprise, mais comme une source d’opportunités stratégique favorisant la capture de rentes dissociées des pratiques d’innovation elles-mêmes.

Aliouat Boualem, Taghzouti Abdelatif

Dans le prolongement des travaux de Venkatraman & Prescott (1990), d’Anderson (1990), de Hoffmann & Schlosser (2001) et de Beamish & Kachra (2004), notre travail de recherche propose une analyse de l’impact de 25 variables managériales dans l’émergence et la conduite des alliances stratégiques. Nous tentons de mesurer le rôle que joue la perception de la performance escomptée d’une alliance stratégique sur l’attrait que peut représenter celle-ci pour les managers en termes d’engagement. Nous présentons les résultats d’une analyse empirique portant sur 40 alliances stratégiques. Nous utilisons une méthode qualitative de données convoquant une approche à la fois « interprétativiste » et « perceptiviste » de la performance. Nos résultats permettent de réduire le modèle général de l’engagement des alliés à deux axes drainant l’essentiel des variables d’émergence et de conduite des alliances fondées sur une performance perçue et multidimensionnelle. Nos observations empiriques établissent une prédominance des modèles transactionnels et institutionnels. Elles focalisent l’analyse sur trois variables discriminantes qui nous permettent de tirer des conclusions en faveur d’une bonne gouvernance des alliances. Ces dernières favorisent: (1) les partenariats en réseau impliquant un grand nombre de partenaires, (2) des cadres d’action formels significatifs où la conclusion et la conduite des alliances seraient strictement encadrées juridiquement, et (3) un engagement fort des managers, notamment basé sur la légitimité des partenaires. Nous concluons ce travail par des cadres d’implication généralisables où le concept de « club » que développait déjà Buchanan en 1965 (une relation « Leadership / Membership ») laisse émerger un contexte d’engagement et de légitimité favorable à la conclusion et à la pérennité des alliances stratégiques.