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Index des auteurs > Grazzini Frédérique

Mérot Anne-sophie, Boissin Jean-pierre, Grazzini Frédérique, Dupré Denis

La gestion des déchets des équipements électriques et électroniques (DEEE) constitue un enjeu important en matière de développement durable et de responsabilité sociétale des producteurs. S’ils ne sont pas traités correctement, les DEEE peuvent être la source d’une pollution très toxique. Dans ce contexte, la réglementation (directive européenne) met l’accent sur la responsabilité « élargie » des producteurs. Les producteurs sont responsables de la collecte et du traitement de leurs produits en fin de vie. Face à des volumes diffus et mélangés, les producteurs se sont regroupés pour mettre en place des organisations à qui ils ont délégué cette responsabilité : les éco-organismes. Mais ce n’est pas tant la responsabilité de chaque entreprise qui est en jeu que la responsabilité globale de toutes les parties prenantes dans la filière. La gouvernance doit impliquer tous les acteurs susceptibles d’affecter ou d’être affectés par les décisions. La recherche des mécanismes et des lieux d’exercice de la gouvernance appliqués à cette filière nous a conduit à privilégier deux niveaux d’unité d’analyse : les éco-organismes en tant qu’organisation et sur lesquels repose la responsabilité élargie, et la filière en tant que réseau inter-organisationnel. Nous montrons que la gouvernance est mixte dans la filière DEEE. En effet, d'une part les éco-organismes peuvent être considérés comme l’outil de gouvernance opérationnelle de la filière alors que d’autre part la gouvernance stratégique reste du ressort de l'ensemble des parties prenantes de la filière, notamment l'Etat, les associations de consommateurs et environnementales et les collectivités locales. Cette recherche révèle également que le processus d'intégration des parties prenantes dans la gouvernance stratégique a lieu notamment dans des espaces d’échanges informels où s'élabore la rédaction du cahier des charges. Ce dernier étant la base de la réglementation, il doit être mis en œuvre par les éco-organismes. Pourtant, les acteurs de la société civile, parce qu'ils ont peu de moyens, sont en partie exclus de la procédure d'élaboration du cahier des charges, point-clé de la gouvernance stratégique.

Tarillon Caroline, Grazzini Frédérique, Boissin Jean-pierre

Certaines start-up accompagnées par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR) connaissent de très grandes réussites. On note cependant une très forte hétérogénéité des trajectoires de croissance de ces entreprises. Cette recherche s’appuie sur l’idée que ces rythmes de croissance peuvent être analysés à la lumière de différents aspects relevant des représentations des dirigeants en matière de gouvernance, comme la structure de l’actionnariat ou les relations avec les parties prenantes. En effet, souvent par peur de perdre le contrôle de leur société, les dirigeants ont des relations complexes avec certaines parties prenantes, notamment les investisseurs en capital. Pour réaliser cette étude, nous proposons l’utilisation d’un modèle élargi de la gouvernance d’entreprise s’appuyant à la fois sur les prismes coercitifs et cognitifs qui permet de décrypter la situation spécifique des start-up. Les résultats obtenus s’appuient sur des entretiens réalisés avec seize dirigeants de start-up, créées entre 1999 et 2013, et confirment notamment l’impact de la structure de l’actionnariat de ces entreprises sur leur système de gouvernance.