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Roman Ruth-esperanza, Smida Ali

Le concept de « capital social organisationnel » (CSO) est une construction sociale qui met en valeur toutes les potentialités d’obtention de ressources à partir des relations sociales existant à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. Cette recherche porte sur une étude de cas de « Kirvit Ltda. », une très petite entreprise (TPE) colombienne. L’objectif est d’analyser les moments de formation du CSO qui accompagnent l’innovation de produit réalisé par cette TPE, qui est très engagée dans la recherche et le développement technologique malgré ses ressources économiques et humaines limitées. L’outil méthodologique développé est une structure matricielle qui montre l’intervention de trois variables dites « de niveau individuel » qui favorisent la formation des ressources sociales constituant le CSO. L’analyse qui en résulte peut aider les dirigeants des entreprises et les praticiens à mieux comprendre les dynamiques qui favorisent la formation du CSO dans le travail de groupe quotidien. L’illustration réalisée permet de mettre en évidence que les problèmes toujours présents dans les processus d’innovation, malgré les difficultés qu’ils génèrent, peuvent aussi contribuer positivement à la formation du CSO.

Roman Ruth-esperanza, Smida Ali

Cette étude se fonde sur la littérature du capital social (CS) et, plus concrètement, sur celle du capital social organisationnel (CSO). Suite à la présentation du concept de CSO et des résultats de la revue de la littérature effectuée, nous développons l’étude de cas menée au sein d’une très petite entreprise technologique située à Caen, Département du Calvados. À partir des particularités de cette entreprise, nous construisons un ensemble de propositions descriptives de la formation du CSO, en adoptant une approche multi-niveau. Dans cette recherche, le CSO est conçu en tant qu’actif immatériel qui émerge de l’imbrication d’un groupe de variables de trois niveaux d’analyse différents: au niveau individuel, la compétence relationnelle et l’engagement de l’entrepreneur et des employés de l’entreprise; au niveau d’équipe de travail : le climat de travail et l’interdisciplinarité ; au niveau organisationnel : l’orientation stratégique et la détermination d’espaces de communication. Trois propositions de recherche sont défendues. La première concerne à l’identification des acteurs étudiés et des niveaux d’analyse à partir desquels ils agissent pour la formation du CSO. La deuxième introduit la représentation graphique du modèle, en mettant l’accent sur l’imbrication des niveaux d’analyse. Le CSO, situé dans le centre du modèle, est conçu en tant que ressource immatérielle qui donne à l’entreprise le possédant une compétence organisationnelle particulière : la capacité d’exécuter des actions collectives nécessaires pour atteindre les objectifs stratégiques désirés. En fin, la troisième proposition identifie la séparation qui émerge entre le CS de l’entrepreneur et le CSO.