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Grimand Amaury, Vandangeon-derumez Isabelle

Auteur

Amaury GRIMAND

Isabelle VANDANGEON-DERUMEZ

 

Résumé

1 - LA DYNAMIQUE DES PROCESSUS D’APPRENTISSAGE ET DE CHANGEMENT DU POINT DE VUE DE LA THEORIE DES RESSOURCES: QUELQUES « FAILLES » CONCEPTUELLES.

La théorie des ressources, dans ses développements récents, semble s’être réorientée d’une « logique des facteurs », technicoéconomique, vers une « logique des acteurs », mettant l’accent sur les phénomènes d’apprentissage individuels et collectifs. Toutefois, l’articulation entre le rôle des acteurs, celui des dispositifs de gestion et la construction des apprentissages stratégiques, est peu conceptualisée par la théorie des ressources. C’est cet effort d’articulation que propose cette partie, à travers un exposé des failles conceptuelles inhérentes à la théorie des ressources : polarisation excessive sur le dirigeant et ignorance concomitante des autres acteurs, occultation du rôle des outils et dispositifs de gestion dans la dynamique des apprentissages... etc. La vision univoque du processus de changement sous-jacente à la théorie des ressources (celle d’un changement prescrit, formalisé, porté par un dirigeant doté d’une intention stratégique claire) est également questionnée. Nous nous proposons par conséquent d’aborder les interactions entre acteurs, dispositifs de gestion et apprentissages stratégiques à l’aune de la dynamique de changement qu’elles engendrent. Cette réflexion est nuancée selon les phases du changement concernées (en référence au modèle de Lewin) et selon la nature du changement en question (formalisé ou non).

 

2 - LA CONSTRUCTION DES APPRENTISSAGES STRATEGIQUES PAR LES ACTEURS : UNE INCURSION DANS LA DYNAMIQUE DU CHANGEMENT

Sur la base de 4 études de cas retraçant un processus de changement, cette partie entend situer le rôle des acteurs et des outils de gestion dans la construction des apprentissages stratégiques. Nous montrons ainsi comment le leader, dans le cadre d’un changement construit, est conduit à accepter une part d’ « a-maîtrise » délibérée et à développer de nouvelles formes de contrôle. Le rôle des acteurs relais et des communautés de pratique dans le développement des initiatives individuelles est également évoqué. Nous questionnons enfin le rôle de la hiérarchie dans la capitalisation et la diffusion des apprentissages individuels.

En conclusion, nous tentons de montrer comment cette réflexion peut contribuer modestement à une analyse critique des théories de l’intervention en entreprise.