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Mazars Agnès

Auteur

Agnès MAZARS

 

Résumé

En 1998, le cabinet de conseil Bain & Company réalisait une étude qu’il communiquait à l’ensemble de la profession, intitulée : « Du bon usage des outils de management ». Le choix de ce thème comme vitrine de son savoir-faire et de sa compétence rejoint les préoccupations des nombreuses entreprises qui constituent son coeur de cible : la majorité des entreprises interrogées déclare utiliser en moyenne 12 outils sur les 25 proposés ! L’un des résultats mis en avant par l’enquête est le suivant : alors que les outils de gestion (Bain choisit d’en étudier 25, de l’analyse ABC au Benchmarking en passant par la qualité totale ou le tableau de bord général) sont d’un usage répandu dans tous les pays, leur popularité a évolué depuis 1995, date de la première enquête conduite aux Etats Unis. En effet, de nouveaux outils apparaissent dans le peloton de tête (fort indice de satisfaction) alors que d’anciens succès sont en baisse. Toutes les personnes interrogées s’accordent pour déclarer que les outils de gestion sont loin d’être la panacée ; or ceux-ci sont de plus en plus intensément utilisés… Les avis quant à l’efficacité des outils de gestion sont donc contrastés.

Et au-delà d’une enquête menée de manière isolée par un cabinet spécialisé, il suffit aujourd’hui de lire la presse informatique pour mesurer l’importance du phénomène. Ne se passe pas une année sans qu’émerge un nouvel outil d’information décisionnelle : après les outils de data warehouse, c’est au tour des outils de data mining d’occuper les pages de 01 Informatique ou de CVP information. Ceci reflète l’engouement des entreprises pour les outils de gestion, au point que certains évoquent une véritable prolifération !

Il existe donc un véritable marché des outils de gestion. Et l’adoption d’un outil par une entreprise représente un investissement financier réel. Or certaines adoptions sont couronnées de succès. D’autres se soldent par un échec : le projet d’adoption est abandonné, ou l’outil n’est jamais utilisé : l’argent, le temps et l’énergie dépensés dans l’adoption de cet outil sont perdus. Pourquoi donc certaines adoptions de nouveaux outils de gestion réussissent ?

Nous présenterons dans une première partie les concepts mobilisés, ce qui nous conduira à préciser notre problématique centrée autour de processus d’adoption d’un nouvel outil de gestion et des facteurs intervenants dans ce processus. Une deuxième partie sera consacrée à la méthodologie retenue avant de proposer dans les premiers résultats de notre recherche.