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Bergeron François, Ellouz Sandra, Poulin Diane

Auteur

François BERGERON

Diane POULIN

Sandra ELLOUZ

 

Résumé

L'évolution du jeu concurrentiel dans lequel se trouvent les entreprises se traduit par des impératifs de compétitivité de plus en plus sévères. Ces impératifs de compétitivité conduisent la plupart du temps les entreprises à considérer des stratégies de coopération mais le manque de communication, le manque de confiance et le manque de coordination représentent souvent des causes d'échec des alliances. Les difficultés peuvent être dues à plusieurs facteurs comme les différences inter-culturelles, la distance géographique ou encore le non partage de l'information.

Le thème de ce travail est la recherche de l'impact de la communication, de la confiance, de la coordination et des systèmes d'information inter-organisationnels sur la réussite des alliances. Il vise à répondre aux questions suivantes : est-ce que la communication, la coordination et la confiance ont un impact positif sur la réussite des alliances ? Et est-ce que les systèmes d'information interorganisationnels optimisent l'impact de ces variables sur la réussite des alliances ? Le modèle suivant a été élaboré.

Dans ce modèle, trois variables indépendantes apparaissent. La coordination au sein des alliances, la communication au sein des alliances et la confiance au sein des alliances. Le modèle comporte également une variable modératrice : les systèmes d’information interorganisationnels. La variable dépendante est la réussite des alliances stratégiques. Aussi, étant donné que les cette étude vise en premier lieu d'étudier l'impact des systèmes d'information sur la réussite des alliances, seules les variables sur lesquelles les systèmes d'information interorganisationnels pourraient avoir un impact positif ont été retenues. Les données ont été recueillies à partir des cas de 105 entreprises québécoises qui ont bénéficié d’une aide du Ministère de l’industrie, du commerce, de la science et de la technologie du Québec pour conclure une alliance avec une entreprise française entre 1987 et 1995. Toutefois, uniquement 58 entreprises québécoises ont pu être contactées et parmi ces 58 entreprises 28 questionnaires ont été récupérés, ce qui représente un taux de réponse de 26%. Aussi, parmi ces 28 questionnaires, seuls 21 comportaient une réponse relative aux systèmes d'information.

L'analyse des résultats a permis de montrer que les hypothèses retenues ont été validées, sauf l'hypothèse H2 qui a été rejetée, tandis que l'hypothèse 5 n'est supportée qu'en partie.

Ceci signifie que la moyenne de réussite des entreprises qui ont privilégié la confiance (lors du choix du partenaire), la communication (dans la gestion de l'alliance) et qui ont adopté des systèmes d'information avancés est supérieure à la moyenne de réussite des entreprises qui n'ont pas privilégié le recours aux systèmes d'information pour supporter leur alliance.

Cette étude comporte toutefois certaines limites. Entre autres, les statistiques ont été utilisées comme indicateur de l’existence de relation plus que dans une optique de démonstration statistique généralisable. Aussi, la mesure des variables s'est parfois effectuée à l’aide d’un seul item ce qui pourrait limiter dans certains cas la fiabilité des mesures.

Il serait donc intéressant dans une recherche future de dépasser ces difficultés dans un cadre beaucoup plus global, impliquant des entreprises de plusieurs nationalités.