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Denglos Grégory

Auteur

Grégory DENGLOS

 

Résumé

Les mécanismes de compétitivité de l’organisation ont suscité de vives réflexions chez les chercheurs afin d’en établir des modèles en permettant l’estimation ou en fournir quelque principes de gestion stratégique qui en constitueraient l’origine.

La question de l’ascendance du milieu concurrentiel, de la part de marché relative ou des ressources stratégiques comme vecteurs explicatifs de la variance des taux de profits des organisations se pose avec d’autant plus d’acuité, au cours de ces dernières années, que le nombre de travaux empiriques publiés, en référence aux principes de l'analyse basée sur les ressources, a connu un véritable essor.

Les études empiriques axées sur la capacité d’adaptation des organisations aux forces concurrentielles de leur industrie reposent sur l’hypothèse d’une corrélation positive entre l’attrait du milieu, la structure des groupes stratégiques et la rentabilité des capitaux investis.

Les travaux dans la lignée de l’école de pensée de Harvard, afférents au rôle de la part de marché relative, insistent, à la fois, sur l’influence positive d’un pouvoir de marché minimal pour atteindre un taux de retour sur investissement acceptable et sur la décroissance des coûts consécutive aux effets d’expérience, à l’utilisation conjointe de ressources ou à la coordination efficace entre les activités.

Les travaux de l’approche basée sur les ressources accentuent les relations qui lient la compétitivité aux barrières à l’imitation. La compétitivité des organisations est ici fondée sur le postulat d’asymétrie des ressources.

La question qui s’inscrit en filigrane revient à savoir comment la compétitivité de l’organisation est affectée par l’exposition à la concurrence et dans quelle limite ces conditions sont déterminées par l’asymétrie des ressources entre les organisations ou la structure des groupes stratégiques. Pour lors, les chercheurs ont excipé des conclusions relativement mixtes.

Ce travail cherche, tout d’abord, à mettre à jour les assertions et les contradictions qu’il est possible d’entrevoir au sein de la littérature ancrée dans le courant de l’école du positionnement. Les travaux présentés ici sont à la fois anciens, quand ils font figurent d’articles ou d’ouvrages de références, ou récents, quand ils témoignent de la vivacité des digressions actuelles. Dans un second temps, la démarche consiste à tester trois hypothèses dérivées d’une interprétation des travaux de recherche antérieurs sur un échantillon d’entreprises appartenant au secteur informatique.

Les traits saillants de l’industrie sont présentés en première analyse afin que l’enjeu des activités de services soit dégagé. Ce travail examine ensuite l’influence de la rivalité intra et intergroupes sur la compétitivité à l’issue d’un maillage des acteurs en trois groupes stratégiques (généralistes, multi-spécialistes et spéciailistes). L’approche méthodologique aborde et propose par ailleurs une mesure de la rivalité intra et intergroupes accompagnées d’une mesure de l’asymétrie des ressources.

A titre principal, ce travail montre que la rivalité intra-groupe dégrade davantage la compétitivité de telles organisations, contrairement aux prémisses de la théorie des groupes stratégiques, et dégage le rôle de l’asymétrie des ressources comme moteur prépondérant de la compétitivité.