AIMS

Index des auteurs > Cote Marcel

Cote Marcel

Auteur

Marcel CÔTÉ

 

Résumé

Le présent document rapporte les propos (points de vue et conclusions de recherche) exprimés par des collègues universitaires francophones du Canada, colligés dans un collectif traitant du management d’aujourd’hui et qui paraîtra au printemps 2000 aux Presses de l’Université Laval au Canada et chez Économica en France.

Il compte cinq sections qui traitent des thèmes suivants : 1- mieux connaître les changements qui sont survenus dans l’environnement général et particulier de l’entreprise; 2- évaluer l’impact de ces changements sur l’entreprise et ses ressources; 3-suivre l’évolution du management au cours des dernières décennies; 4-tracer le portrait robot du manager de demain tel que dessiné par plusieurs des auteurs du collectif; 5-compte tenu de tous ces changements, tenter de mieux cerner la contribution future des Écoles et des Facultés de gestion à la formation initiale du manager de demain et au soutien à accorde à la formation continue du manager en exercice, qu’il soit généraliste ou spécialiste.

Nous avons donc voulu, en premier, souligner les nombreux changements importants et profonds qui sont survenus dans l’environnement général (mondialisation et ouverture des marchés, économie du savoir et de l’information, démocratisation de l’enseignement, démarcations plus prononcées entre les riches et les pauvres, plus grande préoccupation pour la préservation des ressources naturelles et pour l’élimination des sources de pollution, vieillissement de la population et diminution du taux de natalité, découvertes technologiques de plus en plus fréquentes et importantes, abolition des frontières par la création de marché commun..) et spécifique (nature de l’industrie, du marché du travail, dynamique de la concurrence, création de méga-entreprises suite aux vagues de fusion et d’acquisition dans tous les secteurs d’activités…) des entreprises de toutes sortes au cours des dernières décennies. Nous avons ensuite traité de l’impact de ces changements sur les divers concepts utilisés pour définir les méthodes et les systèmes de planification et contrôle, d’information, de récompenses et punitions, de gestion à implanter au sein des entreprises de toutes sortes et pour choisir les structures organisationnelles à privilégier, les styles de gestion a adopter et les valeurs organisationnelles à implanter au sein des nouveaux types d’entreprises qui voient le jour régulièrement. Nous avons également essayé de voir comment les profils de poste des managers généralistes et spécialisés se sont adaptés à ces changements ainsi qu’aux nouvelles techniques et outils de gestion qui se sont développés au cours de cette période. Nous terminons l’article en nous questionnant sur le rôle que les Écoles de gestion jouent au niveau de la formation initiale dispensée aux étudiants en gestion, futurs gestionnaires de demain, ainsi qu’au niveau du perfectionnement des managers en poste. Un nombre croissant de professeurs s’inquiètent de l’importance croissante accordée « aux sciences de la gestion » au cours des dernières années où l’accent a été mis sur la rationalisation des activités des entreprises, sur la réingénierie des méthodes de travail, sur la rechercher d’une productivité toujours plus grande, tout cela au détriment des valeurs humaines et du respect des personnes. Ces derniers proposent de laisser davantage de place à la découverte de l’intuition, du flair, à l’exercice du gros bon sens, à l’acquisition d’une mentalité de ménagement, à la découverte de l’importance et du contrôle des émotions dans l’apprentissage du métier de manager. C’est donc un rapprochement entre l’homo administrativus et de son double l’homo academicus que le présent article cherche à réaliser. Nous croyons que c’est grâce, en partie, à ces efforts de rapprochement que les Écoles de gestion pourront ajuster leurs programmes d’étude et de recherche pour tenir compte des nombreux changements de toutes sortes qui frappent tant le monde académique que celui de la pratique. Elles imiteront ainsi les entreprises qui ont dépensé beaucoup de ressources pour que leurs systèmes d’informatique traversent avec succès et sans bogue l’an 2000.