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Bourgeon Laurent

Auteur

Laurent BOURGEON

 

Résumé

L’évolution du contexte concurrentiel a consacré la capacité des entreprises à développer rapidement et dans de bonnes conditions économiques de nouveaux produits, produits ne cherchant plus seulement à satisfaire des besoins mais à apporter de la valeur au client, comme un facteur clé de leur compétitivité.

Ces exigences supposent une excellente interface entre les différentes activités de l’entreprise. La transversalité, qui recompose l’entreprise par processus dans une logique de service au client (interne ou externe) est, en ce sens, une source primordiale de réactivité. Les dimensions (délais, coûts, qualité) de l'amélioration des performances des projets de développement de nouveaux produits renvoient aux trois éléments de définition de la logique transversale : le dépassement des frontières fonctionnelles de l'entreprise qu'elle implique doit permettre, en effet, d'abaisser le coût en regard du service rendu au client et de maîtriser le délai global “ vu du client ” (Grange, 1994).

L’objet de cette recherche est de mettre en évidence l’amélioration des performances des projets de développement de nouveaux produits permise par la mise en place d’une organisation transversale de cette activité.

Hypothèse : les entreprises dont l’organisation des projets de développement de nouveaux produits est de type tranversal se caractérisent par des gains de performance (coûts, délais, qualité des produits développés) de leurs projets de ce type supérieurs à celles ayant opté pour un mode d’organisation fonctionnelle de leurs projets de développement de nouveaux produits.

 

METHODOLOGIE

La méthode de validation empirique de l’hypothèse émise consiste en une enquête par questionnaire. L’opérationnalisation de cette hypothèse induit l’élaboration :

- d’un outil d’identification du mode d’organisation des projets de développement de nouveaux produits, en oeuvre dans l’entreprise, fondé sur les travaux de E.W. Larson et D.H. Gobeli (1988);

- et d’un indicateur composite de l’évolution de la performance des projets de développement de nouveaux produits menés par l’entreprise.

La méthode d’analyse des données retenue comporte trois phases successives. Dans un premier temps, les données relatives à chacun des deux “ phénomènes ” étudiés –mode d’organisation des projets de développement de nouveaux produits et évolution de la performance des projets- sont soumises de façon séparée à une analyse factorielle afin de réduire le nombre de dimensions caractérisant chacun de ces “phénomènes ”. Dans un deuxième temps, les positions des entreprises sur les dimensions caractérisant chacun des “ phénomènes ” sont soumises à une analyse typologique visant à segmenter les entreprises de l’échantillon en groupes homogènes. Enfin, dans un troisième temps, le groupe d’appartenance des entreprises par rapport au niveau de performances de leurs projets fait l’objet d’une analyse discriminante visant à expliquer cette appartenance à partir de variables retenues a priori pour leur pouvoir explicatif.

 

RESULTATS ET COMMENTAIRES

La mise en oeuvre de cette analyse discriminante permet de faire du mode d’organisation des projets de développement de nouveaux produits, un facteur explicatif du caractère plus ou moins favorable de l’évolution de la performance des projets de développement de nouveaux produits et de valider l’hypothèse énoncée établissant un lien entre mode d’organisation des projets de développement de nouveaux produits et évolution de la performance de ces mêmes projets. Cette recherche apporte ainsi la confirmation du bien-fondé des motivations à l’origine de la mise en place d’une organisation transversale des projets de développement de nouveaux produits à savoir l’amélioration des performances de ces projets.