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Index des auteurs > Marchesnay Michel

Joffre Patrick, Koenig Gérard, Le roy Frédéric, Marchesnay Michel

Organisation et Animation

Michel MARCHESNAY

Participants

Patrick JOFFRE,

Gérard KOENIG,

Frédéric LE ROY

Objectifs

L'une des préoccupations majeures de la stratégie, comme pratique autant que comme objet d'étude, reste celle de la compétitivité .Celle-ci est le fruit d'une interaction entre les sources d'avantage concurrentiel -ce qui pose des questions d'ordre organisationnel - et les choix de positionnement concurrentiel. Les modèles stratégiques concurrentiels abordent la question sous l'angle de l'adéquation des pratiques des firmes aux « exigences » du champ concurrentiel. Le courant de l'analyse industrielle , illustré par Porter (industrial organization) , s'est appuyé sur les travaux d'économie industrielle formalisés ( industrial economics) pour juger de la rationalité et de l'efficacité des pratiques. Pour ce faire, l'analyse industrielle s'est référée à des structures concurrentielles, des pratiques et des critères de performance qui étaient largement inspirés de ce que l'on appelle le post-fordisme (assimilé au post-modernisme) .En particulier, le type idéal est la firme managériale de forme M (Oliver Williamson) d'avant 75 - Porter y compris, lequel reste l’auteur de référenceen stratégie, si l'on suit Déry.
Les trente dernières années ont évidemment contribué à bouleverser les conditions de la concurrence .Cela conduit à se demander si ces modifications sont bien prises en compte dans la recherche sur les stratégies concurrentielles,et, donc, dansles modèles stratégiques dominants . On peut en effet estimer que le management stratégique s'est concentré sur les problèmes organisationnels et la nature des avantages concurrentiels (RBV, Ressources-compétences, KBM, etc.) délaissant peut-être à l'excès l'autre versant du positionnement et du champ concurrentiels, au sens large (et sans nul doute de plus en plus large en termes d’acteurs concernés).
Au cours de ces trois décennies, la Société a si profondément changé que d'aucuns avancent l'idée selon laquelle on serait passé d'une Société post-moderne (en gros, la Société de consommation de biens tangibles) à une Société "hypermoderne" (Lipovetsky), induisant de nouvelles pratiques, tant de la part des firmes que de leurs acteurs.
Le propos de la Table Ronde sera de s'interroger sur la nature de ces mutations, sur leur incidence quant aux comportements stratégiques des firmes, sur les conséquences en matière de programmes de recherche en stratégie.
Quelques pistes de réflexion peuvent d'ores et déjà être avancées :
- Comment les hyperfirmes de forme M ont-elles réagi par rapport à la maturité de leurs coeurs de métiers, hérités de l'ère post-moderne? Peut-on parler d'un "modèle" ou n'a-t-on pas assisté à des trajectoires différenciées-y compris dans un même secteur ? Ont-elles eu recours à des pratiques "classiques" (concentration, diversification, différenciation, etc.) ou ont-elles "innové" en matière ?.
- Quelle a été l'incidence de l'explosion de la "création de richesse" par les "intangibles" ? A-t-elle généré de nouvelles stratégies, notamment de positionnement concurrentiel?
- Le processus de mondialisation a-t-il engendré des comportements stratégiques novateurs, ou s'est-il opéré selon un processus capitaliste "classique" ?
- Quel a été, et quel sera l'impact des nouvelles préoccupations, parfois qualifiées d'hypermodernes, à savoir : le « retour de la Morale », la prise en compte du développement durable et des externalités négatives, une nouvelle attitude à l'égard du travail, la responsabilité sociale, etc.?
- Quel a été, et quel sera l'impact des attitudes "hypermodernes", à savoir, pour faire bref, un individualisme communautaire ? En particulier, verra-t-on se développer des stratégies "singulières" favorisant la très petite taille, ou n'est-ce qu'un phénomène transitoire?
- Les stratégies collectives tendront-elles à devenir la règle, sous l'effet de la spécialisaton croissante des firmes?
- La firme, en tant qu'organisation indépendante, hiérarchisée et formalisée, sera-t-elle encore la forme dominante du capitalisme, ou celui-ci n'inventera-t-il pas d'autres formes idealtypiques, de la microfirme au cybergroupe ? N’y a-t-il pas « dissolution » du modèle classique ?

Fenneteau Hervé, Helies-hassid Marie-louise, Hornecker Benoît, Marchesnay Michel, Messeghem Karim, PachÉ Gilles

Organisation et Animation

Karim MESSEGHEM - Maître de conférences -Université de Franche-Comté (karim.messeghem@univ-fcomte.fr)

Participants

Marie-Louise Helies-Hassid (Université Paris Dauphine)

Hervé Fenneteau (Université Montpellier III)

Gilles Paché (Université Aix-en-Provence)

Michel Marchesnay (Université Montpellier I) 

Benoît Hornecker, président de l’Association Régionale des IAA et que dirigeant d’entreprise (LUNOR)

Objectifs

L’étude des relations interentreprises occupe une place centrale en management stratégique. En revanche, les travaux consacrés aux relations entre producteurs et distributeurs sont relativement rares et sont plutôt conduits dans d’autres champs disciplinaires tels que le marketing ou la logistique. L’objectif de cette table ronde est de mettre à jour des perspectives de recherche en management stratégique sur les relations entre producteurs et distributeurs.
De nombreuses questions de recherche abordées en management stratégique trouvent un terrain fructueux dans l’analyse des relations entre producteurs et distributeurs. La question des frontières de l’entreprise est posée avec le développement des marques de distributeurs. Les fournisseurs partagent de plus en plus avec leurs distributeurs le processus de conception des produits. Pour apprécier la pertinence des décisions d’internalisation ou d’externalisation des activités de développement de nouveaux produits, l’économie des coûts transaction peut se révéler adaptée moyennant quelques aménagements. L’approche néo-institutionnelle et en particulier les travaux de DiMaggio et Powel trouvent également un terrain favorable dans l’analyse de ces relations. L’environnement institutionnel est essentiel pour comprendre les décisions stratégiques prises par les producteurs et les fournisseurs. Les accords passés entre organisations professionnelles (ANIAFCD) peuvent exercer une influence sur les relations interentreprises et contribuent à renforcer l’isomorphisme normatif.

Déroulement
Marie-Louise Helies-Hassid (Université Paris Dauphine) traitera de des marques de distributeur en soulignant leur évolution. Elle montrera dans quelle mesure les marques de distributeurs peuvent constituer une voie coopération.
Hervé Fenneteau (Université Montpellier III) et Gilles Paché (Université Aix-en-Provence) se pencheront sur les relations logistiques pour voir là aussi quelles sont les conditions d’une
coopération réussie. Les exigences de qualité, de traçabilité, renforcées par la circulaire européenne 178/2002 CEE, conduisent les distributeurs à développer de nouveaux outils et de nouvelles procédures de sélection des fournisseurs. Comment les fournisseurs peuvent transformer ces nouvelles pressions en opportunités ?
Michel Marchesnay (Université Montpellier I) s'interrogera, à partir d'expériences concrètes, sur les stratégies possibles des petites entreprises en ce qui concerne la commercialisation de leurs produits, et, notamment, sur les moyens de réduire la vulnérabilité et la dépendance vis-à-vis des distributeurs.
Benoît Hornecker en tant que président de l’Association Régionale des IAA et que dirigeant d’entreprise (LUNOR) proposera une analyse des actions menées par les distributeurs en direction
de leurs fournisseurs et des PME en particulier. Il évoquera le rôle des organisations professionnelles en matière de régulation des relations entre producteurs et distributeurs et discutera
de la portée de textes tels que l’accord signé entre l’ANIA et la FCD.
Ces présentations d’environ 15 minutes seront suivies d’un débat de 30 minutes qui portera notamment sur les voies de la coopération et sur les modes de régulation adaptés à ce type de
relation.