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Colloque Situations Extrêmes et Résilience 21 22 23 Mai 2024 MSH Clermont - du 21 au 24 Mai 2024 - Maison des Sciences de l'Homme Clermont-Ferrand

Depuis toujours, l’extrême s’invite dans nos sociétés, nos économies et nos organisations. Il a une face sombre, ancestrale qui s’impose à nous. Il prend la forme de la guerre, de l’épidémie, de la famine, de l’ouragan, de l’inondation, du feu, de l’éruption volcanique, et puis plus récemment du risque industriel, du terrorisme, et de l’émergence de l’anthropocène. L’éruption volcanique est ambivalente, car elle est aussi un spectacle grandiose, expression de la terre vivante que l’on peut se donner comme objectif d’exploration. Elle dévoile une autre face de l’extrême, plus lumineuse, c’est l’extrême voulu. Dans cette catégorie, on peut aussi ranger l’exploration du monde au travers des expéditions maritimes, polaires, en haute montagne ou spatiales, mais aussi tout ce qui relève de l’invention et de la découverte scientifique et technique. C’est le projet en environnement extrême, en d’autres termes, le projet d’exploration.

Une réflexion récente s’est engagée en sciences sociales autour de l’extrême pour proposer un cadre intégrateur d’une variété de travaux (Bundy et al., 2017 ; Hällgren et al., 2018; Lièvre et alii, 2020 ; Williams et al., 2018). Il s’agit d’ordonner un certain nombre de notions comme le risque, l’urgence, la crise, la catastrophe, la résilience, en prenant l’extrême comme porte d’entrée. Par exemple, si l’on suit les travaux de Lièvre et alii (2020), une situation est dite extrême parce qu’elle est une combinaison d’une rupture, d’ incertitude et de risque. L’urgence émerge en rapport avec une pression temporelle. La crise traduit l’incapacité à faire face à la situation. La catastrophe, quant à elle, documente l’échelle des conséquences négatives de cette situation. Différents paradigmes sont proposés pour manager les situations extrêmes, comme celui de la vulnérabilité et, plus récemment, celui de la résilience. L’objet du séminaire qui a conduit à l’organisation de ce colloque a été triple : donner à voir divers cadres intégrateurs autour de l’extrême, faire apparaître différents types de situations extrêmes et enfin, documenter différentes manières de faire face à ce type de situation.

Sous la responsabilité scientifique de Pascal Lièvre, professeur émérite en sciences de gestion au CleRMa, le séminaire de la Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand (UAR 3550) « Situations extrêmes et résilience » s’est voulu interdisciplinaire et a réuni notamment des chercheurs du CleRMa (Emmanuel Bonnet, Eléonore Mérour), du laboratoire ACTé (Simon Boyer, Michel Recopé, Géraldine Rix-Lièvre), du laboratoire LMV (Benjamin Van Wyck de Vries), et de l’IHRIM (Sophie Lemercier-Goddard). Il a démarré en 2021 et le colloque qui se tient en mai 2024 en est l’aboutissement.

Pascal Lievre - pascallievre@orange.fr
>> Programme (pdf) Picto_pdf