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Appel à contributions – Numéro spécial de la Revue des Sciences de Gestion - Regards croisés sur l’échec et la défaillance - 15 Février 2020

Dans le cadre du 4 ème Colloque Interdisciplinaire sur la Défaillance d'Entreprise (CIDE 2019), la Revue des Sciences de Gestion fait un appel à contribution sur le thème de l’échec et de la défaillance.
Il s’agit de croiser les approches pour montrer la diversité des points de vue sur l’échec. L’échec génère des coûts économiques et sociaux (Ucbasaran et al., 2013). Il est aussi souvent caché, nié et est considéré comme indésirable (Aaltonen et al., 2010). C'est dans ce cadre que s'inscrivent les premiers travaux sur la défaillance des entreprises, reconnue dans la littérature anglo-saxonne sous le terme business failure. Bien que ce phénomène ait été étudié par plusieurs disciplines telles que le droit (Peng et al., 2010), la finance (Beaver, 1966), la sociologie (Freeman et al., 1983), l'économie (Dunne et al., 1989), le management (Moulton et al., 1996), la stratégie (Sheppard et Chowdhury, 2005), les sciences des organisations (Mellahi et Wilkinson, 2004), l’entrepreneuriat (Philippart, 2017), la finance (Altman, 1968) et le droit (Blazy et al., 2014), ces travaux partagent des objectifs communs : mettre en évidence les causes de l’échec, développer des mesures correctrices ou préventives, savoir prédire l’échec avec des outils performants et définir un cadre juridique performant à savoir efficace et efficient.
L'augmentation du nombre de publications scientifiques sur tous ces aspects dans des revues académiques (spécialisées ou non) publiant sur le sujet, l'apparition d'ouvrages collectifs, de numéros spéciaux, la recherche d’une vue exhaustive croisant toutes les dimensions de l’échec et de la faillite et également l’abondante littérature professionnelle mettent évidence que ce sujet est au cœur des préoccupations tant du monde universitaire que du monde des organisations.
L’échec est aujourd’hui un phénomène considéré comme un vrai objet d'étude qui suscite l'intérêt de l’ensemble de la communauté des chercheurs. Quelle que soit l'approche théorique (déterministe versus volontariste) ou méthodologique (qualitative versus quantitative) mobilisée ou, encore, le niveau d’analyse étudié (exogène, endogène), les chercheurs sont toujours confrontés à la réalité complexe et protéiforme de l’échec et de la faillite. Bien que les approches traditionnelles de la défaillance d’entreprises adoptent le plus souvent une approche disciplinaire (sciences de gestion, sciences économiques, financière ou juridique), ces approches peuvent s’enrichir mutuellement.
C’est dans ce cadre que s’inscrit cet appel à contribution. Au-delà de la question des causes ou encore des conséquences, d’autres questions sont en jeu : Qu’est-ce qu’un échec, une défaillance ? Quelles sont la (les) cause(s) principale(s) de l’échec ? Comment prédire l’échec et la défaillance ? Comment interpréter l’échec ? Quelles sont les conséquences pour les différentes parties prenantes ? Quelles sont les conditions de la pérennité des entreprises et les vecteurs de leur survie ? Quel est le devenir des entreprises après l’échec, la défaillance ?

Soumission des textes
Les propositions d’articles sont à envoyer à eric.severin@univ-lille.fr et également à xavier.bredart@umons.ac.be, au plus tard le 15 février 2020. en respectant les normes de la Revue des Sciences de Gestion : http://www.larsg.fr/ (mise en page des articles) en mentionnant dans l’objet « soumission au numéro regards croisés sur l’échec et la défaillance ».
Les textes retenus seront publiés dans un numéro (dossier) thématique de la Revue de Sciences de Gestion
L’échéancier suivant est proposé :
Envoi des propositions d’article (version complète) : 01 mars 2020
Retour des évaluations et notification des décisions aux auteurs : 15 juin 2020
Dépôt des articles révisés (2ème tour d’évaluation) : 15 octobre 2020
Dépôt des versions finales : 15 mars 2021.

Références
Aaltonen, S., Blackburn, R., Heinonen, J. (2010). Exploring entrepreneurial exits: a study of individual exit experiences in Finland and the UK. The theory and practice of entrepreneurship: Frontiers in European entrepreneurship research, p. 145-167.
Altman E.I. (1968). Financial ratios, discriminant analysis and the prediction of corporate bankruptcy, Journal of Finance, vol 23, p. 589-609.
Beaver W.H. (1966). Financial ratios as predictors of failure. Empirical research on accounting, selected studies, Journal of Accounting research, vol 4, p. 71-111.
Blazy R., Martel J., Nigam N. ( 2014). The choice between informal and formal restructuring: the case of french banks face distressed SMEs, Journal of Banking & Finance, vol 44, p. 248-263.
Dunne, T., Roberts, M. J., & Samuelson, L. (1989). The growth and failure of US manufacturing plants. The Quarterly Journal of Economics, vol 104 (4), p. 671-698.
Freeman, J., Carroll, G. R., Hannan, M. T. (1983). The liability of newness: Age dependence in organizational death rates. American sociological review, p. 692-710.
Mellahi, K.,Wilkinson, A. (2004). Organizational failure: a critique of recent research and a proposed integrative framework. International Journal of Management Reviews, vol 5(1), p. 21-41.
Moulton W.N., Thomas H, Pruett M. (1996). Business Failure Pathways: Environmental Stress and Organizational Response. Journal of Management, vol 22(4), p. 571-595.
Peng, M. W., Yamakawa, Y., Lee, S. H. (2010). Bankruptcy Laws and Entrepreneur-Friendliness. Entrepreneurship Theory and Practice, vol 34(3), p. 517-530.
Philippart P. (2017). "L'accompagnement de l'entrepreneur en difficulté: questions autour d'un phénomène complexe", Projectics/Proyética/Projectiques, vol 1(16), p.11-29.
Sheppard, J. P., & Chowdhury, S. D. (2005). Riding the wrong wave: Organizational failure as failed turnaround. Long Range Planning, vol 38(3), p. 239-260.
Ucbasaran D., Shepherd A.A., Lockett A., (2013). The Process and consequences of Business Failure for Entrepreneurs, Journal of Business Venturing, vol 39 (1), p. 203-231.

 


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