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Communications par thème

Thème : Pays en émergence
Analyse de l’évolution des modes de présence des multinationales dans un pays émergent : le cas de la Tunisie

Auteur

Boughzala Yasmine

Résumé

L’objectif de cet article est d’analyser le processus d’évolution des modes de présence des multinationales dans un pays émergent. Cet article s’appuie sur l’étude de sept multinationales de différentes nationalités qui sont implantées en Tunisie sur différents secteurs d’activités dans le domaine des biens d’achat courant. L’objectif de départ était de voir s’il existe un cycle type de mode de présence pour toute multinationale agissant sur un pays émergent. Les résultats montrent qu’il n’existe pas un cycle mais plusieurs

Thème : Pays en émergence
Les modes de gouvernance des transferts de compétences dans la coopération interentreprises « Nord-Sud » : le cas de la coopération interentreprises franco-libanaise

Auteur

Surply Joëlle

Résumé

La coopération interentreprises « nord-sud » s’inscrit dans une logique de création de valeur par enrichissement de savoirs et de compétences, appuyé sur l’asymétrie entre partenaires. L’asymétrie fonde la coopération « nord-sud ». Elle se comprend à la fois comme un écart et comme un lien. L’écart est qualitatif, lorsqu’il s’entend de compétences de natures différentes, entendues comme ce que chaque entreprise sait faire. Il s’agit, le plus souvent, de savoirs et de compétences technologiques et managériales « nord » articulées ou combinées à la connaissance du marché et de l’environnement « sud ». L’écart est quantitatif, alors qu’il se révèle au niveau de la dimension des firmes, de leur réputation internationale, de la richesse et de la variété de leur portefeuille de savoirs et de compétences. L’écart est insuffisant pour justifier la coopération s’il n’est pas complété par le lien, qui s’opère au niveau de la complémentarité de compétences et dans la réalisation d’un objectif commun.
L’objectif de cette recherche est la compréhension des manières de concevoir et d’agencer les dispositifs organisationnels, relationnels et contractuels qui aboutissent, dans la coopération, au transfert et à la construction des savoirs et des compétences nécessaires à la réalisation des activités communes, en créant davantage de valeur que d’autres arrangements, hiérarchie ou marché. La démarche, qualitative, vise un objectif de compréhension qui consiste à « reconstituer par empathie, les motifs et le vécu des sujets agissants ». Quatre études de cas appréhendent, pour partie par les récits des acteurs, responsables d’entreprises ou d’institutions, la réalité des acteurs par les discours qu’ils délivrent.
Au cours de l’exploration hybride, deux situations de coopération se dessinent. L’une d’entre elles correspond plutôt à un mode de gouvernance des transferts de compétences « par autorité », analysé selon « le prisme de la méthode ». Il accorde la primauté à l’exploitation et à la reproduction de savoirs et de procédures existants dans des situations maîtrisées. L’autre situation est étudiée selon « le prisme de la complexité ». Les récits des acteurs « nord » et « sud » évoquent la perception de complexité marquée par les enchevêtrements de savoirs et de relations, l’impossibilité d’identifier des signes, porteurs de sens, permettant compréhension et action. Toutefois, la complexité est également voulue et construite par les partenaires. Elle se définit à lafois comme manque irréductible de connaissance et comme variété, potentialité d’innovation. La compétence recherchée chez le partenaire est alors celle qui permet de dénouer les fils de la complexité pour conduire les opérations de coopération, ou, à l’inverse, de les tisser pour construire de nouvelles situations et/ou inventer de nouvelles solutions qui contribuent à créer de la valeur, et partant, un avantage concurrentiel à la coopération. Le mode de gouvernance par « compétences associées » traduit le transfert et la construction de compétences dans les interactions et les interdépendances, renforcées par le rôle de chaque partenaire dans l’apprivoisement de la complexité.

Thème : Pays en émergence
Les trajectoires d’équité dans les processus décisionnels des organisations publiques

Auteur

Keramidas Olivier

Résumé

La performance publique (au sens de la relation entre objectifs fixés et résultats obtenus) est aujourd’hui au Coeur des préoccupations managériales et politiques françaises. Le concept d’équité, que nous avons défini dans une recherche antérieure comme intimement rattaché à cette notion de performance, est ici explicité, afin d’en comprendre les fonctionnements dans le cadre de décisions publiques.
Pour cela, nous avons établi un repérage précis des théories de l’équité dans le cadre du management public. Nous en avons défini des axes de recherche et une méthodologie qualitative appropriée. L’article présenté ici focalisera sur ces techniques de recueil et d’analyse de données. Le but étant de démontrer d’une part la place prépondérante des questions d’équité dans les processus décisionnels publics, mais aussi, de montrer que ces éléments sont clairement identifiables et mesurables.
Les managers pourront ici trouver à la fois une avancée empirique sur les théories de l’équité et une mise en perspective d’une nouvelle approche managériale par l’équité pour les organisations publiques.

Thème : Pays en émergence
Stratégie de positionnement efficient dans les pays en développement : le cas des alliances stratégiques Nord-Sud

Auteur

Ouedraogo Alidou

Résumé

Dans cet article, nous abordons une double problématique en postulant qu’une connaissance des déterminants du succès des alliances stratégiques impliquant des États et des firmes pourrait servir aux partenaires pour atteindre respectivement leurs objectifs de développement et de performance. Ainsi, nos hypothèses de recherche stipulent que dans les pays en développement, les alliances stratégiques sont plus performantes que les autres formes d’organisations. Leur succès repose sur une utilisation efficace du savoir technologique et de la capacité d’emprunt bancaire. Ces hypothèses ont été vérifiées à l’aide d’une analyse en régression linéaire multiple pratiquée sur des données issues du Programme Régional du Développement des Entreprises (PRDE). Les résultats confirment que les alliances stratégiques sont performantes dans le contexte des pays en développement. Ils montrent également que les entreprises impliquées dans des alliances stratégiques profitent mieux que les autres types d’entreprises du savoir-faire technologique et de la capacité à réaliser des montages financiers.