Auteurs
Raytcheva Stela
Saïd Karim
Résumé
Cette recherche se propose de comparer les comportements face au risque des banquiers français et bulgares. Si les pratiques managériales demeurent fortement ancrées dans des contextes et cultures spécifiques, il n’en demeure pas moins que la mondialisation a largement contribué à l’harmonisation de certaines méthodes d’analyse et de décision. Régi par des procédures standardisées et soumis à de fortes pressions institutionnelles, le secteur bancaire des pays émergents semble tout particulièrement visé par ces processus d’harmonisation tant des cadres réglementaires que des modes de gestion.
En utilisant les modèles linéaires hiérarchiques, nous avons analysé les modes de perception de risque et de prise de décision d’octroi de crédit des chargés d’affaires français et bulgares. Il ressort ainsi de notre investigation que la perception et la prise de décision ne peuvent pas être dissociés du contexte socioéconomique et culturel du décideur lesquels vont déterminer tant la sélection et la hiérarchisation des critères retenus que le degré de cohérence entre la perception et la décision finale.
Ces résultats nous ont permis non seulement d’apprécier l’importance du contexte socioculturel dans le comportement face au risque mais également de tirer des enseignements relatifs à la transposition de pratiques occidentales dans des pays émergents.
Auteurs
Maque Isabelle
Résumé
S’intéresser au nombre de banques avec lesquelles une entreprise « fait des affaires » c’est immédiatement penser en terme de besoins financiers, de besoins d’investissement et cela tout particulièrement si on s’intéresse aux PME, celles-ci étant régulièrement à la recherche de capitaux et…les banques étant leur interlocuteur financier principal. La littérature en finance, notamment celle de l’intermédiation financière traite abondamment du rôle de la banque en tant que fournisseur de capitaux. Mais la relation bancaire comprend d’autres éléments : le « quotidien » comme la gestion des flux et le rôle des interlocuteurs bancaires. La littérature en marketing nous permet notamment de mettre en lumière l’importance de l’intermédiaire bancaire. Il est également important de souligner que la majorité des études menées jusque là s’intéresse davantage au point de vue de la banque qu’à celui de l’entreprise.
La finalité de cet article est donc d’apporter des éléments de réflexion et de réponse à la question du nombre optimal de banques pour une PME au travers de l’étude des relations bancaires d’une entreprise. L’intérêt de cette démarche est triple : 1) aborder l’étude du point de vue d’un des deux acteurs de la relation bancaire, l’entreprise, point de vue jusqu’à présent peu étudié ; 2) mettre en évidence l’importance et la nécessité de l’étude de la relation bancaire dans son ensemble : les besoins de financement mais aussi notamment la gestion des flux et le rôle de l’interlocuteur bancaire ; 3) montrer l’adéquation de la méthodologie utilisée, l’étude de cas, au terrain abordé et à la finalité de l’étude. Quatre études de cas de PME ont permis de mettre en lumière les principaux éléments déterminant leurs nombre de banques :
- un héritage du passé … conservé ou complété ;
- l’influence déterminante des besoins de financement et la préservation d’une indépendance relative ;
- la forte importance des chargés d’affaires ;
- la volonté de création de valeur au sein de la relation pour les deux parties.
Auteur
Moussavou Jean
Résumé
Les approches économiques de la finance supposent en général une rationalité parfaite des investisseurs. Cette rationalité conduit les investisseurs à des comportements en rapport avec l'hypothèse de l'efficience des marchés financiers : les prix reflètent parfaitement les cours de titres cotés et les investisseurs interprètent parfaitement l’information publique sur les valeurs des firmes. Usuellement, l’outil économétrique est seul mobilisé. Cependant, l'investisseur est considéré ici comme évoluant dans un contexte individuel. Or, dans le cadre des comportements réels déployés par les gérants de portefeuille boursiers, les décisions d’achat et de vente de titres sont conditionnées par différentes contraintes. En effet, même si le gérant de portefeuille est responsable des choix d’investissement effectués dans le cadre du portefeuille qu'il gère, des facteurs d'ordre organisationnel inhérents à l’organisation de la société de gestion de portefeuille (SGP) qui l’emploie, peuvent venir infléchir ses décisions. A ce titre, l'objectif de cet article est d'examiner si l’on rencontre au sein de l'univers des SGP, des typologies organisationnelles, certaines d’entre elles pouvant être considérées comme gages de performance ou, au contraire, de non performance, au regard de la gamme des portefeuilles gérés. Le développement de l'étude s'appuie sur deux volets : 1) d'abord une série d’entretiens exploratoires organisés avec des gérants de portefeuille et un questionnaire adressé à un échantillon de SGP françaises. Cette démarche a permis d'identifier, mesurer et collecter les données organisationnelles des différentes SGP de l'étude; 2) ensuite, une collecte de données quantitatives relatives aux fonds d'investissement gérés par les SGP ayant répondu au questionnaire. Les données quantitatives recueillies ont permis de mesurer la performance des fonds. L'analyse typologique effectuée sur les données de l'étude a permis d’identifier deux catégories de SGP : les SGP possédant une "structure simple" et les SGP possédant une "structure complexe". Les résultats de la mise en relation des deux typologies organisationnelles avec la performance montrent qu'en moyenne, la performance des gérants est indépendante des typologies organisationnelles observées. On trouve autant de SGP performantes ou non performantes parmi les SGP possédant une "structure simple", que parmi les SGP possédant une "structure complexe". Cependant, certaines variables organisationnelles au sein des différentes typologies sont associées positivement ou négativement à la performance.