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Vigliano Marie-hélène

Auteur

Vigliano Marie-Hélène

Résumé

Cet article s’intéresse au rôle du contrôle exercé par le conseil d’administration dans la détermination de la rémunération des dirigeants français. L’ancrage théorique de cet article est celui de la théorie de l’agence, théorie dominante dans l’étude des déterminants de la rémunération des dirigeants. Partant du constat que peu de recherches françaises ont étudié les déterminants de la rémunération des dirigeants, nous répliquons la recherche de Boyd (1994). L’hypothèse testée est la suivante : la rémunération des dirigeants est inversement reliée au niveau de contrôle exercé par le conseil d’administration.
L’intérêt de cet article est donc de compléter la littérature existante, principalement anglo-saxonne, en apportant des résultats issus d’un contexte différent : le contexte français. La question que nous nous posons est la suivante : retrouvons-nous, en France, dans un contexte économique, politique et culturel différent, les résultats mis en avant par la littérature anglo-saxonne ? Une méthodologie quantitative, fondée sur les modèles d’équations structurelles (PLS graph), est déployée afin de tester notre hypothèse : le contrôle du conseil d’administration est considéré comme une variable latente mesurée par cinq indicateurs formatifs.
Nos résultats montrent deux points essentiels. En premier lieu, nous confirmons que, dans un contexte français, le niveau de rémunération des dirigeants est inversement relié au niveau du contrôle exercé par le conseil d’administration. En deuxième lieu, nous montrons que tous les indicateurs mesurant le niveau de contrôle exercé par le conseil d’administration ne sont pas significatifs.
Ainsi, cet article combine des apports à la fois empiriques (première recherche française testant cette hypothèse) et méthodologiques (utilisation des équations structurelles).