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Lantin François, Roy Pierre

Auteurs

Lantin François

Roy Pierre

Résumé

Cette recherche vise à explorer une nouvelle piste de réflexion sur les comportements des grandes entreprises dans un contexte de financiarisation des stratégies. Elle s'attache ainsi à traiter une question de recherche inédite en Sciences de Gestion en mettant en lumière et en précisant le rôle des agences de notation financière dans les modalités de croissance externe des entreprises. La notation financière (ou rating) représente l’évaluation exprimée en lettres du risque de non remboursement d’un émetteur d'emprunt obligataire. La problématique retenue concerne l’impact d'une baisse potentielle de cette note sur les stratégies de rachat externe des firmes. Le traitement du cas empirique a été effectué sur la base de données secondaires quantitatives et qualitatives issues de bases de données économiques et financières et en ayant recours à la méthodologie de l'étude de cas et de l’étude d’événements. La réflexion engagée prend appui sur les récents événements intervenus au sein du secteur de l’acier et, en particulier, l'opposition entre Arcelor et ThyssenKrupp pour la prise de contrôle du canadien Dofasco au début de l'année 2006. L’analyse sectorielle et stratégique réalisée souligne l'importance et la pertinence du rachat pour ces deux firmes au regard des synergies visées, mais l'analyse financière, et notamment l'étude de la structure financière, montre à quel point l'opération aurait réduit la flexibilité financière de ThyssenKrupp. En réalisant sa propre analyse à la fois qualitative et quantitative, et en bénéficiant d'informations non publiques, l'agence de notation Standard and Poor's a joué un rôle déterminant. En effet, en menaçant officiellement de baisser sa note de crédit et de la faire basculer de la catégorie investissement à la catégorie spéculative, elle a conduit les dirigeants de ThyssenKrupp à ne pas s'aligner une nouvelle fois sur la proposition d'Arcelor. Enfin, l'analyse des réactions du marché boursier aux annonces des agences de notation nous conduit à mieux comprendre le rôle joué par ces nouveaux acteurs, et à justifier leur existence même au travers du cas d'une annonce de rachat puisqu'ils permettent à tous les investisseurs de connaître à l'avance l'impact financier de cette opération.

Roy Pierre

Auteur

Roy Pierre

Résumé

La communication explore une problématique émergente dans la littérature en stratégie, celle du changement des règles du jeu concurrentiel, appréhendée ici du point de vue des firmes dominantes. L’objectif poursuivi réside dans l’analyse des défis et des enjeux concrets que rencontrent les firmes aux différentes étapes d’une stratégie de perturbation. L’étude détaillée de la diffusion des multiplexes dans le secteur français des salles de cinéma illustre notre propos. Le traitement des données, articulé autour d’une triangulation des méthodes, dévoile les déterminants, les facteurs clés de succès et les implications de la perturbation introduite par la firme Pathé.

Le roy Frédéric, Roy Pierre

Auteurs

Roy Pierre

Le Roy Frédéric

Résumé

Dans les travaux sur les stratégies de rupture, l’essence de la stratégie ne consiste pas à adopter les facteurs clés de succès d’une industrie mais, dans une volonté de rompre avec les schémas habituels, à redéfinir les frontières de son secteur, à changer les règles du jeu à son avantage. L’essentiel de la recherche porte sur les facteurs qui permettent à une firme d’être innovante. Les effets d’une stratégie de rupture sur la dynamique de la concurrence et, par suite, sur les performances sont beaucoup moins étudiés. Dans cette perspective, notre recherche définit la stratégie de rupture comme une manoeuvre qui entre dans la dynamique des interactions concurrentielles. Il est supposé que, plus une stratégie de rupture est composée d’actions concurrentielles en plus grand nombre que celles des concurrents, introduites de façon plus rapide et avec une plus forte variété, plus l’entreprise qui la mène voit ses performances s’améliorer. Ces propositions sont confrontées au secteur de l’exploitation cinématographique française (1990-2004) qui a connu une stratégie de rupture incarnée par les salles multiplexes.