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Lacoste Denis, Lavigne Stéphanie, Rigamonti Eric

Auteurs

Lacoste Denis

Lavigne Stéphanie

Rigamonti Eric

Résumé

Cet article s’inscrit dans le débat sur l’influence des structures actionnariales sur les décisions stratégiques des firmes. Ce débat oppose d’une part les tenants de la théorie de l’agence qui soulignent l’existence d’une relation entre la structure actionnariale et la stratégie de diversification (Amihud et Lev, 1981, 1999 ; Denis, Denis, Sarin, 1997, 1999) et, d’autre part, des chercheurs qui démontrent l’indépendance de ces deux variables (Lane, Cannella, Lubatkin, 1998, 1999). Ces derniers s’appuient sur d’autres cadres théoriques (stewardship theory) qui relativisent les conflits d’intérêts entre actionnaires et dirigeants. Plus précisément, nous cherchons à montrer l’influence de la part du capital détenue par les dirigeants, les blocs de contrôle d’actionnaires et les investisseurs institutionnels sur les stratégies de diversification reliée et non reliée. L’étude porte sur les entreprises du CAC 40 avec deux années d’observation 2004 et 2006. Les résultats montrent en particulier que (i) les entreprises dans lesquelles les dirigeants ont une part importante du capital ont tendance à s’engager dans des diversifications non reliées (ii) les entreprises caractérisées par la présence de blocs de contrôle suivent des stratégies de diversification reliée (iii) les stratégies de diversification des firmes sont indépendantes de la part du capital détenu par les investisseurs institutionnels. Cette recherche confirme en grande partie, dans un autre contexte et avec une méthodologie différente, les résultats des tenants de la théorie de l’agence et infirment ceux de l’approche « stewardship ». Les résultats concernant l’influence négligeable des investisseurs institutionnels permettent de nourrir le débat autour de leur influence sur le périmètre des firmes et appellent de nouvelles recherches pour mieux appréhender ce phénomène.