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Montes Juan carlos, Provonost Stephane

Auteurs

Montes Juan Carlos

Pronovost Stéphane

Résumé

Cette recherche présente une analyse de la littérature traitant des notions de capital social et de réseau. L’intérêt récent à l’égard de ces notions s’est traduit par un volume grandissant d’articles scientifiques rendant difficile la compréhension et le suivi de ce que Huff (1999) et d’autres appelleraient la « conversation ».
Nous avons identifié et étudié un ensemble de 70 articles publiés dans 12 revues savantes du domaine des sciences de la gestion, ce qui nous a permis de constater dans deux conversations centrales avec 22 articles représentatifs, que la relation entre le capital social et le réseau est prioritairement utilisée comme causale de l’un sur l’autre et en sens inverse. Ils sont contenu et contenant ou se complètent, évoluent ensemble et parfois s’opposent, mais ils ne sont pas des termes équivalents. Ils répondent à différentes questions de recherche et donc prennent des significations diverses. Leur définition comporte de la confusion, compte tenu des diverses utilisations et objets d’étude du capital social - valeur que les individus peuvent en tirer ou une caractéristique du milieu - et des différentes représentations ou sujets de référence du réseau - un outil d’analyse ou une forme de gouvernance. Ils sont utilisés aussi pour expliquer des phénomènes très divers, allants de la migration, l’entrepreneuriat, l’innovation, la stratégie, la recherche d’emploi, la migration, la structure sociale, les avantages concurrentiels, les alliances, le constructivisme ou les connaissances.
Sur le plan méthodologique, nous avons décidé de construire graphiquement des représentations des conversations, ayant considéré les thèmes des articles centraux comme déclencheurs de chaque conversation, pour ensuite associer les autres travaux qui ont contribué à la recherche et fait avancer les connaissances. La mention faite aux autres auteurs qui rentrent dans chaqueconversation implique un lien cognitif, représenté par une flèche, en partant de celui qui influence le travail de l’autre. De cette façon, nous avons vu apparaitre le réseau de concepts reliés autour de sujets précis. Pour faire la synthèse de toutes ces conversations, nous avons utilisé une méthode de catégorisation inductive qui montre bien les diverses façons d’association entre les termes capital social et réseau.
Nous concluons par le choix et l’association de ces deux concepts qu’il est possible au chercheur de prendre une posture et un appareillage qui lui permettent d’analyser et de placer les données dans un cadre explicatif afin de les utiliser de façon complémentaire et équilibrée pour expliquer des phénomènes que leur complexité renferme. Cependant, l’ambigüité existante peut nuire aux conversations, il faut avoir clarté dans le choix par rapport à la conversation dans laquelle le chercheur veut y participer.