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Geniaux Isabelle, Mira-bonnardel Sylvie

Auteurs

Mira-Bonnardel Sylvie

Géniaux Isabelle

Résumé

L’été 2005 a vu émerger en France, à grand renfort de communication, les « clusters » et, plus particulièrement les pôles de Compétitivité, sélectionnés et financés par l’Etat. Appelés à renforcer notre compétitivité nationale, les pôles de compétitivité visent à développer la logique de réseautage étendu entre PME et grandes entreprises, laboratoires de recherche, universités et grandes écoles. Bien entendu, nos gouvernants n’ont pas créé en 2005 la forme organisationnelle coopérative réticulaire communément dénommée réseau d’entreprises. Depuis les travaux de Thorelli (1986), de nombreuses publications ont mis en avant la dynamique compétitive des réseaux d’entreprises. Dix huit mois après la mise en place des pôles de compétitivité, nous pouvons nous interroger sur les résultats de ces derniers. Une étude menée en décembre 2006 par KPMG sur 40 pôles de compétitivité répartis sur tout le territoire français a attiré notre attention. Elle montre à l’évidence que « clusters » et pôles de compétitivité sont encore loin des résultats attendus. Pourtant, depuis vingt ans, de nombreuses recherches ont mis en avant le réseau comme espace de création de savoir nouveau (Marity et Smiley, 1983, Ciborra, 1992, Paraponaris, 1993) et creuset de l’innovation (Freel, 2003, Soh, 2003). La question se pose alors de comprendre pourquoi l’innovativité résultant des réseaux d’entreprises ne se révèle pas au sein des « clusters » et pôles de compétitivité. Nous souhaitons apporter un éclairage à cette importante interrogation en présentant les modalités de coopération que nous avons pu observer au sein d’un réseau d’entreprises. Cette analyse nous permettra d’établir les bases afin d’examiner, dans une future étude, ce qui manque encore aux « clusters » pour atteindre une capacité d’innovation supérieure.