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Allouche José, Amann Bruno, Garaudel Pierre

Auteurs

José Allouche

Bruno Amann

Pierre Garaudel

Résumé

Cette recherche s’inscrit en prolongement des études antérieures examinant la spécificité des entreprises familiales en termes de performance et de politique financière. La méthodologie des échantillons appariés est employée afin d’examiner dans quelle mesure le signe et l’ampleur des différences observées varient selon que la comparaison porte sur des entreprises cotées ou sur des entreprises non cotées et selon la part du capital détenu par le bloc familial. L’attention est par là même portée sur l’articulation entre modalités du contrôle familial et spécificité des entreprises familiales, tout à la fois en considération de l’incidence des modalités du contrôle familial sur le comportement des entreprises et en considération de la façon dont les caractéristiques financières influent sur l’évolution du contrôle familial. Les résultats corroborent ceux des précédentes études concluant que les entreprises familiales, comparées aux entreprises non familiales, se caractérisent par des meilleurs indicateurs de performance économique et financière ainsi que par une meilleure situation financière en termes de liquidité et de solvabilité. Cette tendance générale s’avère néanmoins modérée par les modalités et les conditions d’exercice du contrôle familial. Ainsi, la cotation en bourse se traduit par une accentuation des différences de moyennes concernant les indicateurs de performance mais par une diminution des différences concernant les indicateurs de structure financière. En outre, s’agissant des indicateurs de performance, les entreprises familiales détenues à moins de 50% par les actionnaires familiaux se distinguent beaucoup moins nettement des entreprises non familiales. Ces résultats, considérés globalement, tendent à corroborer l’idée d’un fort pouvoir explicatif de la théorie de la hiérarchie des moyens de financement lorsqu’elle est appliquée au cas des entreprises familiales. Il semble notamment que, parmi ces dernières, la décision d’entrée en bourse concerne prioritairement des entreprises avec des perspectives importantes de croissance et de développement mais pour lesquelles les possibilités de financement par la dette ne sont plus suffisantes pour saisir les opportunités d’investissement.