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De souza penteado Arlindo, Gomes da silva José roberto

Auteurs

Gomes da Silva José Roberto

de Souza Penteado Arlindo

Résumé

Dans les dernières décennies, on a vu la popularisation d’un discours que préconise l'émergence d'un modèle de gestion selon lequel la logique bureaucratique et les relations formelles de travail tendent à avoir leur importance réduite (THOMPSOM et DAVIDSON, 1995). Parmi d'autres types d'argumentations, ce discours est souvent utilisé pour justifier plusieurs processus de sous-traitance d'activités et de réduction du degré de formalisation des relations de travail. Dans le cas des entreprises de santé, ce discours est renforcé par la difficulté historique d'accorder les principes de la gestion bureaucratique aux intérêts des différentes catégories professionnelles, surtout celle des médecins (DENT, 2003; MUELLER, HARVWY et HOWORTH, 2003; ROBINSON, 2001). Cet article analyse le cas d'une entreprise de services de santé qui essayait de produire un discours différent de cette logique de débureaucratisation : après avoir travaillé avec une grande quantité de médecins sous-traités, elle a décidé de les transformer en employés formels et de renforcer les procédures bureaucratiques de sa gestion. L´objectif principal de la recherche était d'identifier comment l'entreprise a produit son discours de changement et d’observer les effets de ce discours, quant à la manière dont il était perçu par les médecins. L'article présente le résultat d'une enquête qualitative basée sur des interviews avec la principale gestionnaire de l'entreprise qui a conduit ce processus de changement et avec dix médecins qui en ont participé. Parmi d'autres aspects, les résultats indiquent que, en composant son discours autour du concept de qualité du service, la gestionnaire a réussi à atténuer quelques dilemmes inhérents au type de changement proposé. Et pourtant, même en reconnaissant cette attention de l'entreprise à la qualité du service, les médecins ont manifesté une préoccupation par rapport à la préservation de leur autonomie d'action dans leur relation avec les patients. Les résultats indiquent aussi que le discours généralisé sur la débureaucratisation doit être analysé en observant la réalité spécifique relative à chaque type de contexte organisationnel.