AIMS

Index des auteurs > Cartier Jean-baptiste

Cartier Jean-baptiste

Auteur

Cartier Jean-Baptiste

Résumé

L’objectif de cet article est de construire et tester un modèle théorique expliquant le choix de la SAS comme mode de gestion des filiales exclusives des grands groupes. Cette recherche s’inscrit à l’intersection du droit et de la gestion, ou plutôt, étudie le droit comme moyen de comprendre et d’améliorer la gestion et donc la performance des organisations.
La théorie positive de l’agence (TPA) cherche principalement à comprendre les effets des modifications de l’environnement contractuel (ici juridique) et des techniques de surveillance et de dédouanement sur la forme des contrats et la survie des organisations. Elle cherche à expliquer les formes organisationnelles comme mode de résolution des conflits, ou plutôt de réduction des coûts induits. Dans ce cadre théorique, l’information joue un rôle fondamental pour améliorer la coopération entre agents (issue de toute relation contractuelle), source de coûts d’agence. C’est pourquoi, l’amélioration de la diffusion de l’information suite à la transformation des filiales à 100% en SAS, devrait signifier une amélioration de l’efficience, à travers une réduction des coûts d’agence. Ainsi l’application de la théorie de l’agence à cette forme organisationnelle particulière permet-elle d’en expliquer la performance accrue ?
Cette réflexion, menée en terme d’avantages/coûts, s’appuie sur le principe de sélection naturelle (seules les organisations efficaces survivent à terme). Elle doit donc conduire à observer et comprendre les choix de formes juridiques différents.
La pertinence empirique du modèle, visant à expliquer le recours à la SAS, se fera à travers l’utilisation de l’Analyse en Composante Principale sur les résultats d’une enquête, portant sur 170 grands groupes (français et étrangers) ayant des filiales en SAS.