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Ansiau D., Bergery L., Dejoux Cécile, Dherment Isabelle, Wechtler H.

Auteurs

Ansiau D.

Dejoux C.

Dherment I

Bergery L.

Wechtler H

Résumé

Cet article étudie les relations entre les émotions et les processus de décisions. Plus précisément, il examine les liens entre l’Intelligence Emotionnelle (IE) et les biais décisionnels. La première partie présente une revue de littérature sur le rôle des émotions et des biais décisionnels. Elle montre que les émotions et les processus de décision sont enchevêtrés et, plus particulièrement, dans des situations d’incertitude et de contraintes de temps (i.e., Mayer & Salovey, 1997; Loewenstein, Weber, Hsee, & Welch, 200). La deuxième partie est construite autour d’une étude exploratoire quantitative. L’objectif consiste à tester l’hypothèse centrale de cette recherche, à savoir que un niveau élevé d’Intelligence Emotionnelle permet de diminuer la suggestibilité aux biais décisionnels ». L’Intelligence Emotionnelle est mesurée à partir de l’échelle de Schutte (Schutte Self Report Emotional Intelligence Scale, SSREI, Schutte et al., 1998) possèdant un niveau de validité interne élevé. Différents biais cognitifs ont été mesurés grâce à un questionnaire comportant plusieurs items. L’échantillon sélectionné est composé de 108 managers français venant actualiser leurs connaissances en ressources humaines dans le cadre d’une formation continue au CNAM de Paris (2006). Nos résultats suggèrent que, globalement, l’Intelligence Emotionnelle peut avoir un effet modérateur sur les biais cognitifs. Néanmoins, cet effet n’est pas uniforme et se manifeste différemment selon la dimension de l’Intelligence Emotionnelle prise en considération. Une discussion est proposée afin de préciser les limites de notre étude et d’évoquer de possibles pistes de recherches.