Auteurs
Mohja KAMMOUN
Jouhaina BEN BOUBAKER GHERIB
Résumé
Nous nous intéressons dans cette recherche à l’étude des modes de prise de décision dans les PME. Les dirigeants des PME sont souvent décrits comme prenant les décisions stratégiques de façon personnalisée combinant habilement analyse et intuition. Toutefois, peu de recherches empiriques rigoureuses et comparables existent et permettent de confirmer ou infirmer ce constat. En partant de ce constat, nous nous intéressons au phénomène de l’intuition et essayons de détecter de manière empirique son utilisation dans les processus de décision stratégique en nous basant sur une recherche exploratoire au sein de 35 PME oeuvrant dans le secteur agro-alimentaire tunisien. Notre objectif est de saisir les modes, mais également les conditions d’exercice de l’intuition dans les PME en adoptant une combinaison de deux méthodes de recherche antérieurement utilisées: une nomothétique et une
idiographique.
Nos résultats nous permettent de contraster trois modes de prise de décision stratégiques variant selon le degré d’intuition du dirigeant et de dégager des propositions de recherche concernant les antécédents et les conséquences à l’utilisation de l’intuition dans les PME. Une attention particulière sera donnée à la description et à la délimitation des déterminants du mode de prise de décision associé à un décideur intuitif ainsi qu’à l’étude de la relation entre ce type de prise de décision et la performance organisationnelle. Il ressort de notre analyse que l’intuition augmenterait la rapidité de la prise de décision, diminuerait la recherche d’information et serait utilisée afin de saisir des opportunités dans un environnement incertain. La performance perçue serait une variable qui permet la distinction entre nos trois modes de prise de décision stratégiques.
Auteurs
Jean-Marie Courrent
Katherine Gundolf
Résumé
L’objet de cette communication est de présenter les résultats d’une recherche portant sur les liens qui existent, en très petite entreprise (TPE), entre les réseaux auxquels le dirigeant appartient et ses conceptions de l’éthique. Il s’agissait notamment de savoir si l’encastrement du dirigeant dans son environnement local, institutionnel et de ses pairs pouvait expliquer la hiérarchie qu’il établissait entre les intérêts des parties prenantes de ses actions, hiérarchie fondée sur sa conception de la légitimité éthique des décisions managériales. Une enquête a été menée auprès de 125 dirigeants français de TPE. Deux types de variables ont fait l’objet d’une analyse : (1) des variables relatives à la nature et à
l’intensité des relations du dirigeant avec son environnement social (relations définies par les 5 types de proximités proposées par Julien (2003) : géographique, sociale, cognitive, inter-organisationnelle et institutionnelle) et (2) des variables relatives à la conception générale et aux formes de son éthique. Le questionnaire utilisé, regroupant des questions fermées, a été administré en face-à-face. Les résultats des analyses unidimensionnelles et bidimensionnelles qui ont été réalisées montrent l’existence de relations statistiques significatives entre l’encastrement perçu dans la communauté et les attitudes éthiques. Si les dirigeants de TPE apparaissent comme ayant une conception essentiellement
instrumentale de l’éthique (vue comme un outil de gestion), les différents types de proximité semblent avoir une influence (modératrice ou accélératrice) sur cette tendance générale.
Auteurs
CRUTZEN Nathalie
VAN CAILLIE Didier
Résumé
Après un examen de la littérature sur la prévention des défaillances d’entreprises, force est de constater que, à ce jour, peu de recherches proposent une typologie statique, à savoir différentes catégories de profils de défaillance, ou une typologie dynamique, à savoir différentes trajectoires-types de défaillance, des entreprises en difficulté et qu’aucune d’entre elles ne se focalisent réellement sur les petites et moyennes entreprises (PME) alors que la littérature démontre que la défaillance de ce type d’entreprises est importante et particulière.
Après avoir détecté ces lacunes dans la littérature, la présente communication propose, à partir d’une analyse qualitative exploratoire de 50 entreprises en difficulté, une typologie des micros et petites entreprises en difficulté, matérialisée par sept catégories d’entreprises en difficulté affichant un profil de défaillance spécifique.