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Communications par thème

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Thème : L’INNOVATION DANS LES SERVICES
L’évolution d’une routine organisationnelle, un outil de transformation de l’entreprise. Le cas de l’Innovation Participative à la SNCF

Auteur

Carine DESLEE

Résumé

L’Innovation Participative est une expérimentation stratégique menée par différentes organisations. Ce nouveau dispositif de gestion, objet de cet article, est le plus souvent très structuré. On peut le qualifier de routine au sens de Feldman et Pentland (2003). Cette question d’une transformation potentielle est d’autant plus intéressante que la notion de routine est le pus souvent associée à l’image de la stabilité ou du maintien à l’identique (March et Simon, 1958 ; Cyert et March, 1963Nelson et Winter, 1982).
La littérature récente distingue les aspects « ostensifs » et « performatifs » des routines. Nous nous inspirons de la méthodologie préconisée par Barley et Tolbert (1997). Ces auteurs donnent certaines indications pour investiguer la dynamique de transformation et déterminer les scripts. Selon Barley et Tolbert (1997 : 98), les scripts sont observables. Il s’agit d’activités récurrentes et de modes de caractéristiques d’interactions dans un contexte particulier. Ces scripts (Gioia et Poole, 1984) sont considérés comme relativement fixes et stables dans le temps.
Nous retenons quatre étapes décrites par Barley et Tolbert (1997) qui permettent de distinguer des temps distincts dans notre processus de recherche :
- définir l’objet étudié et sélectionner des sites à la lumière de cette définition,
- extraire les scripts,
- examiner les scripts comme preuve de changement dans les modes de comportements et d’interactions,
- relier les résultats et les découvertes entre les données issues de l’observation et les autres sources de données sur les changements dans l’institution en question.
Nous formulons notre question de recherche de la façon suivante : « En quoi et comment une routine organisationnelle peut-elle se transformer et accompagner ainsi l’évolution du pilotage d’une organisation ? Le cas de l’Innovation Participative à la SNCF. » Le cas de la transformation des entreprises comme la SNCF est en effet particulièrement intéressant dans le contexte actuel d’ouverture à la concurrence du rail.
Après avoir décrit l’Innovation Participative sur un plan « ostensif » et identifié des routines élémentaires (l’émission d’une idée, l’instruction d’une idée, la reconnaissance et enfin l’animation et le pilotage) correspondant à l’Innovation Participative, nous expliquons comment cette routine s’est transformée au cours de son histoire. Pour cela, nous nous intéressons, une fois les scripts de l’Innovation Participative mis en évidence, à l’analyse de la transformation des aspects « ostensifs »
de cette routine au cours du temps.
Nos contributions sont théoriques avec notre questionnement sur la transformation d’une routine organisationnelle, méthodologiques avec l’adaptation des préconisations méthodologiques de Barley et Tolbert (1997) et managériales avec une meilleure compréhension d’un dispositif d’Innovation Participative qui peut être utilisé comme levier de changement.


 

Thème : L’INNOVATION DANS LES SERVICES
La part des initiatives managériales dans l’ajustement programmé des structures hospitalières françaises.

Auteurs

Maître de Conférences

Maria ZAFIROPOULOU

Résumé

Cette communication fait voir l’importance du management stratégique à l’intérieur des organisations hospitalières dans le contexte des récentes réformes françaises en matière de santé. Les enjeux de ces réformes sont d’introduire des éléments de concurrence et de partenariat entre établissements, tout en réduisant la suprématie médicale et en favorisant la responsabilité citoyenne (afin de prévenir le plus possible ce qu’il faudrait ensuite soigner). On y met aussi les services publics dans des rapports marchands, en atténuant le traditionnel primat de la solidarité ou du secours à autrui.
Les auteures se demandent à quel point et de quelle façon de telles réformes (et les politiques qu’elles sous-tendent) parviennent à modifier la pratique et les représentations de ceux qui oeuvrent dans le secteur hospitalier. Car, sur le terrain, toutes sortes d’acteurs (professionnels, institutionnels, marchands, etc.) agissent et font des projets en décalage relatif avec les objectifs des réformateurs nationaux (dont l’espace d’interprétation est forcément très général).
A partir d’études de cas commentés dans une perspective néo-institutionnelle, les auteures soulignent la co-construction de l’action publique – fruit conjoint des concepteurs centraux, des organisations locales et des usagers. Cette production désordonnée engendre divers paradoxes. Par exemple, des critères techniques de gestion construits pour sécuriser certains soins ont conduit, en fait, à supprimer des actes de service (« sortis » des exigences), en créant davantage d’insécurité dans certains territoires. Ou encore, des mises en oeuvre attendues en matière de qualité se sont transformées en pratiques « fétichistes », car non traitées dans « l’esprit » mais « par la lettre », compte tenu des habitudes antérieures et des jeux d’acteurs.
En conclusion, les auteures regrettent que les réformes se soient traduites par de lourds dispositifs réglementaires, compte tenu des traditions françaises de penser d’en haut ce qu’il faudrait appliquer en bas. Comme souvent, cela s’est traduit par des ruptures ou des désordres d’application, alors que des incitations transversales plus ouvertes auraient pu mettre en éveil l’ensemble, en favorisant les initiatives locales. Une plus grande coordination du système de santé voudrait qu’on puisse «composer» avec la dynamique d’action qui en émerge, plutôt que de l’«ignorer» ou de la «combattre», comme s’il s’agissait d’un monstre d’incompétence à devoir dompter.

Thème : L’INNOVATION DANS LES SERVICES
Peut-on parler d’innovation dans le milieu bancaire ? Le cas d’une banque de détail

Auteurs

FAVRE-BONTE Véronique

GARDET Elodie

THEVENARD-PUTHOD Catherine

Résumé

Le management de l’innovation est depuis le début des années 90 de plus en plus présent dans les discours stratégiques des entreprises, quel que soit leur domaine d’activité. Cependant, la littérature académique se limite très souvent aux innovations technologiques menées dans le secteur de l’industrie et délaisse le secteur des services qui figure pourtant au premier rang en termes de capacité à innover (OCDE, 2000). Par nature, les services sont très hétérogènes et ne permettent donc pas d’être étudiés dans leur ensemble. Nous proposons de nous focaliser sur le cas de la banque de détail car en dépit de l’engouement croissant des banques pour l’innovation, la littérature académique en management stratégique s’intéresse peu à ce secteur (Jansen, 2005). Cette contribution a pour objectif de proposer une typologie de l’innovation dans le cadre de la banque de détail et ainsi de conduire à une clarification du concept et de ses implications pour ces entreprises. Nous proposons, à travers une recherche menée au sein du principal groupe bancaire français (le Crédit Agricole), d'explorer les différentes facettes de l’innovation dans ce secteur. Nous souhaitons ici :
- saisir les spécificités de l’innovation dans le secteur bancaire ;
- proposer une typologie des différentes formes d’innovation développées dans ce secteur ;
- et discuter de futures voies de recherche.
L’analyse des pratiques d’innovation au sein du Crédit Agricole met notamment en évidence trois apports majeurs. Premièrement, les banques n’innovent pas uniquement de manière incrémentale. Deuxièmement, alors que la littérature s’est souvent focalisée sur la technologie comme seule source d’innovation (Ding, Verma et Iqbal, 2007), ces dernières sont en fait multiples : assouplissement de la réglementation, nouveaux besoins des clients, innovations des concurrents. Troisièmement, l’innovation dans le secteur bancaire prend souvent la forme d’innovation de process qui, contrairement à de nombreuses innovations produits (difficilement brevetables dans le secteur bancaire et donc facilement copiables), sont certes peu (voire pas) visibles par les clients (et les concurrents), mais permettent en revanche aux banques d’obtenir un avantage concurrentiel durable.