Auteurs
Dominique Wolff
Denyse Rémillard
Résumé
Dans cette contribution, nous allons rappeler les principales raisons susceptibles d’expliquer la place prise par le développement durable dans la gestion des organisations, ce qui nous amènera à aborder le thème de la responsabilité sociale et sociétale des entreprises. Nous émettrons l’hypothèse selon laquelle nous sommes actuellement devant un nouveau phénomène de coordination matérialisé par le concept de DD appliqué à la gestion des organisations qui est susceptible de simplifier les relations inter entreprises dans un contexte social et sociétal incertain. En seconde partie, nous définirons le concept de convention et nous rappellerons les travaux antérieurs, en économie de la qualité, sur le rôle structurant des normes techniques sur un marché en situation d’asymétrie d’information. Enfin, dans une troisième partie, nous essaierons de comprendre pourquoi et comment les firmes intègrent le DD à leur stratégie puis à leur type de management. Cette dernière partie nous permettra de valider l’intérêt de notre hypothèse de travail selon laquelle le développement durable est devenu une convention simplifiant les relations entre l’entreprise et ses parties prenantes.
Auteurs
Jouhaina Ben Boubaker Gherib
Sandrine Berger-Douce
Résumé
Pilier du développement durable, le management environnemental fait l’objet de nombreux travaux académiques souvent consacrés aux grandes entreprises situées dans les pays développés. Les travaux sur les Petites et Moyennes Entreprises (PME) se multiplient cependant depuis quelques années dans le milieu francophone. Cette communication a pour objet d’analyser l’engagement environnemental des PME dans deux contextes nationaux, à savoir la France et la Tunisie. L’engagement environnemental est appréhendé selon trois dimensions : son intégration dans la stratégie de la PME ; le caractère volontariste de la démarche, et son degré de formalisation.
L’approche méthodologique est qualitative et exploratoire. Elle repose sur l’étude de 10 PME dans chacun des deux pays. Les données ont été collectées lors d’entretiens semi-directifs et traitées par analyse thématique, avant d’être soumises à une analyse comparative par les auteurs.
Les résultats montrent que l’engagement environnemental des PME est globalement d’intensité moyenne tant en France qu’en Tunisie. Les trois dimensions de l’engagement (intégration, formalisation et volontarisme) présentent des différences notables entre les deux pays, signe de l’influence de la culture nationale sur le comportement des dirigeants de PME en la matière, ce qui confirme les résultats de la littérature. L’analyse des convergences et divergences entre les résultats des échantillons français et tunisiens suggère l’existence de facteurs explicatifs potentiels liés au contexte réglementaire et à la culture nationale. Les pistes de recherche futures concernent l’influence de la personnalité du dirigeant et celle des pairs sur l’engagement environnemental ainsi que sur des analyses quantitatives confirmatoires dans les deux pays.
Auteur
Corinne Van der Yeught
Résumé
Malgré l’importance économique du tourisme en France comme dans le reste du monde, les Sciences de gestion s’intéressent relativement peu à ce domaine d’activités. Or, le tourisme a la particularité de se développer sur un substrat de ressources attractives qu’il a ensuite tendance à surexploiter, compromettant ainsi ses chances de croissance futures. Face à ce phénomène, de nombreuses destinations touristiques recherchent de nouvelles formes de croissance permettant de répondre aux attentes des visiteurs sans détruire leur système de ressources. Dans ce contexte, nous posons la question de recherche suivante : comment le développement durable peut-il améliorer le management stratégique des destinations touristiques ?
Pour répondre à cette question, nous mobilisons les théories du mouvement ressources et compétences en raison de l’importance accordée aux ressources dans la littérature relative au développement durable (CMED, 1987). Une approche resource-based du management stratégique suppose alors de pouvoir identifier les ressources stratégiques des destinations de façon à comprendre quelle peut être l’origine d’un avantage concurrentiel soutenable. Si les destinations s’engagent en nombre croissant sur la voie du développement durable, existe-t-il une relation entre la durabilité (au sens économique du terme) et la soutenabilité stratégique ?
La domination du modèle communautaire parmi les destinations européennes, objets de l’étude, conduit à examiner leur gouvernance afin de comprendre comment s’effectue la coordination dans ces organisations plurales. Si l’approche par les parties prenantes semble privilégiée dans la littérature traitant du développement durable, les théories contractuelles sont également éclairantes sur les moyens déployés pour atteindre les objectifs d’efficience poursuivis.
L’enquête empirique s’appuie sur des études de cas, en particulier sur trois sites : (i) la Communauté d’agglomération Toulon-Provence-Méditerranée (TPM) ; (ii) le projet Frioul (porté par la ville de Marseille) ; et (iii) le Parc national des Cinq Terres (Italie).
En réponse à la problématique posée, la prise en compte des principes et des méthodes du développement durable nous permet : (i) d’élaborer une méthodologie de diagnostic stratégique des destinations touristiques dans la perspective de leur durabilité et (ii) de modéliser les processus susceptibles de générer des compétences centrales fondées sur le tourisme durable.
L’étude apporte des précisions sur ce qui fonde la valeur et la rareté d’une ressource stratégique dans le cas des destinations touristiques. Elle améliore l’opérationnalisation des notions de dépendance de sentier et de compétence centrale dans le cadre d’un tourisme durable. Elle conclut sur l’existence de processus d’auto-renforcement entre la durabilité et la soutenabilité.
Auteurs
Dominique Wolff
Denyse Rémillard
Résumé
Dans cette contribution, nous allons rappeler les principales raisons susceptibles d’expliquer la place prise par le développement durable dans la gestion des organisations, ce qui nous amènera à aborder le thème de la responsabilité sociale et sociétale des entreprises. Nous émettrons l’hypothèse selon laquelle nous sommes actuellement devant un nouveau phénomène de coordination matérialisé par le concept de DD appliqué à la gestion des organisations qui est susceptible de simplifier les relations inter entreprises dans un contexte social et sociétal incertain. En seconde partie, nous définirons le concept de convention et nous rappellerons les travaux antérieurs, en économie de la qualité, sur le rôle structurant des normes techniques sur un marché en situation d’asymétrie d’information. Enfin, dans une troisième partie, nous essaierons de comprendre pourquoi et comment les firmes intègrent le DD à leur stratégie puis à leur type de management. Cette dernière partie nous permettra de valider l’intérêt de notre hypothèse de travail selon laquelle le développement durable est devenu une convention simplifiant les relations entre l’entreprise et ses parties prenantes.
Auteurs
Jouhaina Ben Boubaker Gherib
Sandrine Berger-Douce
Résumé
Pilier du développement durable, le management environnemental fait l’objet de nombreux travaux académiques souvent consacrés aux grandes entreprises situées dans les pays développés. Les travaux sur les Petites et Moyennes Entreprises (PME) se multiplient cependant depuis quelques années dans le milieu francophone. Cette communication a pour objet d’analyser l’engagement environnemental des PME dans deux contextes nationaux, à savoir la France et la Tunisie. L’engagement environnemental est appréhendé selon trois dimensions : son intégration dans la stratégie de la PME ; le caractère volontariste de la démarche, et son degré de formalisation.
L’approche méthodologique est qualitative et exploratoire. Elle repose sur l’étude de 10 PME dans chacun des deux pays. Les données ont été collectées lors d’entretiens semi-directifs et traitées par analyse thématique, avant d’être soumises à une analyse comparative par les auteurs.
Les résultats montrent que l’engagement environnemental des PME est globalement d’intensité moyenne tant en France qu’en Tunisie. Les trois dimensions de l’engagement (intégration, formalisation et volontarisme) présentent des différences notables entre les deux pays, signe de l’influence de la culture nationale sur le comportement des dirigeants de PME en la matière, ce qui confirme les résultats de la littérature. L’analyse des convergences et divergences entre les résultats des échantillons français et tunisiens suggère l’existence de facteurs explicatifs potentiels liés au contexte réglementaire et à la culture nationale. Les pistes de recherche futures concernent l’influence de la personnalité du dirigeant et celle des pairs sur l’engagement environnemental ainsi que sur des analyses quantitatives confirmatoires dans les deux pays.
Auteur
Corinne Van der Yeught
Résumé
Malgré l’importance économique du tourisme en France comme dans le reste du monde, les Sciences de gestion s’intéressent relativement peu à ce domaine d’activités. Or, le tourisme a la particularité de se développer sur un substrat de ressources attractives qu’il a ensuite tendance à surexploiter, compromettant ainsi ses chances de croissance futures. Face à ce phénomène, de nombreuses destinations touristiques recherchent de nouvelles formes de croissance permettant de répondre aux attentes des visiteurs sans détruire leur système de ressources. Dans ce contexte, nous posons la question de recherche suivante : comment le développement durable peut-il améliorer le management stratégique des destinations touristiques ?
Pour répondre à cette question, nous mobilisons les théories du mouvement ressources et compétences en raison de l’importance accordée aux ressources dans la littérature relative au développement durable (CMED, 1987). Une approche resource-based du management stratégique suppose alors de pouvoir identifier les ressources stratégiques des destinations de façon à comprendre quelle peut être l’origine d’un avantage concurrentiel soutenable. Si les destinations s’engagent en nombre croissant sur la voie du développement durable, existe-t-il une relation entre la durabilité (au sens économique du terme) et la soutenabilité stratégique ?
La domination du modèle communautaire parmi les destinations européennes, objets de l’étude, conduit à examiner leur gouvernance afin de comprendre comment s’effectue la coordination dans ces organisations plurales. Si l’approche par les parties prenantes semble privilégiée dans la littérature traitant du développement durable, les théories contractuelles sont également éclairantes sur les moyens déployés pour atteindre les objectifs d’efficience poursuivis.
L’enquête empirique s’appuie sur des études de cas, en particulier sur trois sites : (i) la Communauté d’agglomération Toulon-Provence-Méditerranée (TPM) ; (ii) le projet Frioul (porté par la ville de Marseille) ; et (iii) le Parc national des Cinq Terres (Italie).
En réponse à la problématique posée, la prise en compte des principes et des méthodes du développement durable nous permet : (i) d’élaborer une méthodologie de diagnostic stratégique des destinations touristiques dans la perspective de leur durabilité et (ii) de modéliser les processus susceptibles de générer des compétences centrales fondées sur le tourisme durable.
L’étude apporte des précisions sur ce qui fonde la valeur et la rareté d’une ressource stratégique dans le cas des destinations touristiques. Elle améliore l’opérationnalisation des notions de dépendance de sentier et de compétence centrale dans le cadre d’un tourisme durable. Elle conclut sur l’existence de processus d’auto-renforcement entre la durabilité et la soutenabilité.