Auteur
Birahim GUEYE
Résumé
La confiance occupe une place très marginale dans les travaux académiques sur les systèmes de franchise. Les chercheurs s’intéressent davantage à la confiance entre franchiseur et franchisé, malgré le fait que beaucoup de travaux ont montré que le contexte sociorelationnel, dans lequel se déroulent les relations dyadiques, affecte celles-ci.
Cette recherche porte sur « la généralisation de la confiance dans les réseaux de franchise ». Nous entendons par généralisation de la confiance dans un réseau de franchise, l’existence d’un sentiment de confiance entre, d’une part le franchiseur et chaque franchisé, et d’autre part entre les franchisés.
Nous nous intéressons ainsi au réseau de franchise que nous définissons comme un ensemble de chefs d’entreprises partageant un même nom de marque, utilisant le même savoir faire et interagissant directement ou indirectement dans des zones géographiques plus ou moins rapprochées. Suivant cette définition, les actions des uns affectent les autres. La question est de savoir « quelles sont les conditions de développement d’une relation de confiance généralisée et ses conséquences ?» Autrement dit, nous examinons dans cette étude les antécédents et les conséquences de la généralisation de la confiance dans un réseau de franchise, en particulier son impact sur la performance individuelle et globale.
Pour répondre à cette question nous avons mobilisé les concepts de contrat relationnel (Macneil, 1980) et de socialisation organisationnelle (Schein, 1968). Le souci principal des contrats relationnels est de définir un cadre approprié pour la gestion de la relation au quotidien et sa poursuite à long terme. « La socialisation organisationnelle, quant à elle, est le processus qui permet au nouveau venu d’acquérir les valeurs de l’organisation, les outils de travail, la connaissance sociale, les attitudes et les comportements nécessaires pour devenir un membre effectif de l’organisation ».
Une analyse de ces concepts dans le contexte des réseaux de franchise nous conduit à émettre les hypothèses suivantes :
• Hypothèse 1 : Plus le contrat de franchise est relationnel, plus il y a de chance qu’il se développe une relation de confiance entre franchiseur et franchisés
• Hypothèse 2 : Un processus de socialisation adapté et abouti conduit à un sentiment de confiance entre les franchisés grâce au partage de valeurs essentielles, au développement d’un sentiment d’appartenance à une même entité, à l’existence d’une bonne réputation des membres du réseau entre eux.
• Hypothèse 3 : La généralisation de la confiance dans les réseaux de franchise favorise la coopération entre les membres, un engagement plus fort des franchisés et en définitive une plus grande performance individuelle et collective.
Auteur
Odile Chanut
Résumé
Cette recherche de nature exploratoire a pour objectif d’étudier l’influence des évolutions stratégiques des réseaux de franchise sur la relation franchiseur-franchisés. La première partie expose le cadre d’analyse retenu. Le temps est appréhendé dans son aspect continu à travers le concept de cycle de vie et dans son aspect discontinu à travers le concept d’événements-ruptures. La deuxième partie est consacrée à la restitution de résultats de l’étude empirique fondée sur des études de cas. 19 réseaux de franchise ont été analysés à travers les récits de vie de réseaux exposés par des franchiseurs (propriétaire ou cadres dirigeants) et des franchisés des mêmes réseaux. Le processus de développement a été reconstitué grâce à l’étude de réseaux à deux stades de développement, la croissance et la maturité. Sont détaillés les quatre phases du cycle de vie d’un réseau de franchise ainsi que les quatre événements-ruptures qui jalonnent la vie des réseaux : les changements de périmètre du réseau, les changements de stratégie quant au statut des points de vente, les changements de propriétaires, les changements de stratégie marketing. Les conséquences sur la relation entre un franchiseur et ses franchisés sont à chaque fois analysées. Trois points sont ensuite discutés : 1) l’intérêt du concept d’événement-rupture pour compléter celui de cycle de vie d’un réseau. 2) La très grande fréquence des événements-ruptures entraînant des changements de propriétaires. Les franchisés se voient imposer de nouveaux contractants, non choisis et des modifications de stratégie qui peuvent remettre en cause l’économie de leur contrat et l’horizon temporel de la relation. 3) L’évolution des réseaux, avec la maturité, vers plus de directivité vis-à-vis des franchisés. La communication débouche sur la formulation de recommandations managériales pour améliorer le pilotage de la relation.
Auteurs
Régis Dumoulin
Claire Gauzente
Résumé
L'objet de cet article est de proposer une lecture renouvelée du développement de la franchise en tant que forme organisationnelle. En s'appuyant sur le cadre d'analyse du néoinstitutionnalisme sociologique, la franchise est redéfinie en tant que norme d'organisation (la norme F) qui se déploie dans un champ organisationnel complexe. Au sein de celui-ci évoluent différents acteurs majeurs : la fédération professionnelle, les leaders du marché, les bailleurs de fond. L'analyse de l'enchevêtrement de ces influences est menée. En s'appuyant sur les contributions fondatrices de DiMaggio et Powell (1983) et Meyer et Rowan (1977), un agenda de recherche inscrit dans le champ du management stratégique est formulé. Il s'intéresse tour à tour à trois "temps" ou mouvements de la norme : son émergence, sa diffusion puis son maintien ou, plus précisément, les conditions de son maintien. Sur cette base, un jeu de cinq propositions de recherche est construit et présenté.
Auteur
Birahim GUEYE
Résumé
La confiance occupe une place très marginale dans les travaux académiques sur les systèmes de franchise. Les chercheurs s’intéressent davantage à la confiance entre franchiseur et franchisé, malgré le fait que beaucoup de travaux ont montré que le contexte sociorelationnel, dans lequel se déroulent les relations dyadiques, affecte celles-ci.
Cette recherche porte sur « la généralisation de la confiance dans les réseaux de franchise ». Nous entendons par généralisation de la confiance dans un réseau de franchise, l’existence d’un sentiment de confiance entre, d’une part le franchiseur et chaque franchisé, et d’autre part entre les franchisés.
Nous nous intéressons ainsi au réseau de franchise que nous définissons comme un ensemble de chefs d’entreprises partageant un même nom de marque, utilisant le même savoir faire et interagissant directement ou indirectement dans des zones géographiques plus ou moins rapprochées. Suivant cette définition, les actions des uns affectent les autres. La question est de savoir « quelles sont les conditions de développement d’une relation de confiance généralisée et ses conséquences ?» Autrement dit, nous examinons dans cette étude les antécédents et les conséquences de la généralisation de la confiance dans un réseau de franchise, en particulier son impact sur la performance individuelle et globale.
Pour répondre à cette question nous avons mobilisé les concepts de contrat relationnel (Macneil, 1980) et de socialisation organisationnelle (Schein, 1968). Le souci principal des contrats relationnels est de définir un cadre approprié pour la gestion de la relation au quotidien et sa poursuite à long terme. « La socialisation organisationnelle, quant à elle, est le processus qui permet au nouveau venu d’acquérir les valeurs de l’organisation, les outils de travail, la connaissance sociale, les attitudes et les comportements nécessaires pour devenir un membre effectif de l’organisation ».
Une analyse de ces concepts dans le contexte des réseaux de franchise nous conduit à émettre les hypothèses suivantes :
• Hypothèse 1 : Plus le contrat de franchise est relationnel, plus il y a de chance qu’il se développe une relation de confiance entre franchiseur et franchisés
• Hypothèse 2 : Un processus de socialisation adapté et abouti conduit à un sentiment de confiance entre les franchisés grâce au partage de valeurs essentielles, au développement d’un sentiment d’appartenance à une même entité, à l’existence d’une bonne réputation des membres du réseau entre eux.
• Hypothèse 3 : La généralisation de la confiance dans les réseaux de franchise favorise la coopération entre les membres, un engagement plus fort des franchisés et en définitive une plus grande performance individuelle et collective.
Auteur
Odile Chanut
Résumé
Cette recherche de nature exploratoire a pour objectif d’étudier l’influence des évolutions stratégiques des réseaux de franchise sur la relation franchiseur-franchisés. La première partie expose le cadre d’analyse retenu. Le temps est appréhendé dans son aspect continu à travers le concept de cycle de vie et dans son aspect discontinu à travers le concept d’événements-ruptures. La deuxième partie est consacrée à la restitution de résultats de l’étude empirique fondée sur des études de cas. 19 réseaux de franchise ont été analysés à travers les récits de vie de réseaux exposés par des franchiseurs (propriétaire ou cadres dirigeants) et des franchisés des mêmes réseaux. Le processus de développement a été reconstitué grâce à l’étude de réseaux à deux stades de développement, la croissance et la maturité. Sont détaillés les quatre phases du cycle de vie d’un réseau de franchise ainsi que les quatre événements-ruptures qui jalonnent la vie des réseaux : les changements de périmètre du réseau, les changements de stratégie quant au statut des points de vente, les changements de propriétaires, les changements de stratégie marketing. Les conséquences sur la relation entre un franchiseur et ses franchisés sont à chaque fois analysées. Trois points sont ensuite discutés : 1) l’intérêt du concept d’événement-rupture pour compléter celui de cycle de vie d’un réseau. 2) La très grande fréquence des événements-ruptures entraînant des changements de propriétaires. Les franchisés se voient imposer de nouveaux contractants, non choisis et des modifications de stratégie qui peuvent remettre en cause l’économie de leur contrat et l’horizon temporel de la relation. 3) L’évolution des réseaux, avec la maturité, vers plus de directivité vis-à-vis des franchisés. La communication débouche sur la formulation de recommandations managériales pour améliorer le pilotage de la relation.
Auteurs
Régis Dumoulin
Claire Gauzente
Résumé
L'objet de cet article est de proposer une lecture renouvelée du développement de la franchise en tant que forme organisationnelle. En s'appuyant sur le cadre d'analyse du néoinstitutionnalisme sociologique, la franchise est redéfinie en tant que norme d'organisation (la norme F) qui se déploie dans un champ organisationnel complexe. Au sein de celui-ci évoluent différents acteurs majeurs : la fédération professionnelle, les leaders du marché, les bailleurs de fond. L'analyse de l'enchevêtrement de ces influences est menée. En s'appuyant sur les contributions fondatrices de DiMaggio et Powell (1983) et Meyer et Rowan (1977), un agenda de recherche inscrit dans le champ du management stratégique est formulé. Il s'intéresse tour à tour à trois "temps" ou mouvements de la norme : son émergence, sa diffusion puis son maintien ou, plus précisément, les conditions de son maintien. Sur cette base, un jeu de cinq propositions de recherche est construit et présenté.