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Van der yeught Corinne

Auteur

Corinne Van der Yeught

Résumé

Malgré l’importance économique du tourisme en France comme dans le reste du monde, les Sciences de gestion s’intéressent relativement peu à ce domaine d’activités. Or, le tourisme a la particularité de se développer sur un substrat de ressources attractives qu’il a ensuite tendance à surexploiter, compromettant ainsi ses chances de croissance futures. Face à ce phénomène, de nombreuses destinations touristiques recherchent de nouvelles formes de croissance permettant de répondre aux attentes des visiteurs sans détruire leur système de ressources. Dans ce contexte, nous posons la question de recherche suivante : comment le développement durable peut-il améliorer le management stratégique des destinations touristiques ?
Pour répondre à cette question, nous mobilisons les théories du mouvement ressources et compétences en raison de l’importance accordée aux ressources dans la littérature relative au développement durable (CMED, 1987). Une approche resource-based du management stratégique suppose alors de pouvoir identifier les ressources stratégiques des destinations de façon à comprendre quelle peut être l’origine d’un avantage concurrentiel soutenable. Si les destinations s’engagent en nombre croissant sur la voie du développement durable, existe-t-il une relation entre la durabilité (au sens économique du terme) et la soutenabilité stratégique ?
La domination du modèle communautaire parmi les destinations européennes, objets de l’étude, conduit à examiner leur gouvernance afin de comprendre comment s’effectue la coordination dans ces organisations plurales. Si l’approche par les parties prenantes semble privilégiée dans la littérature traitant du développement durable, les théories contractuelles sont également éclairantes sur les moyens déployés pour atteindre les objectifs d’efficience poursuivis.
L’enquête empirique s’appuie sur des études de cas, en particulier sur trois sites : (i) la Communauté d’agglomération Toulon-Provence-Méditerranée (TPM) ; (ii) le projet Frioul (porté par la ville de Marseille) ; et (iii) le Parc national des Cinq Terres (Italie).
En réponse à la problématique posée, la prise en compte des principes et des méthodes du développement durable nous permet : (i) d’élaborer une méthodologie de diagnostic stratégique des destinations touristiques dans la perspective de leur durabilité et (ii) de modéliser les processus susceptibles de générer des compétences centrales fondées sur le tourisme durable.
L’étude apporte des précisions sur ce qui fonde la valeur et la rareté d’une ressource stratégique dans le cas des destinations touristiques. Elle améliore l’opérationnalisation des notions de dépendance de sentier et de compétence centrale dans le cadre d’un tourisme durable. Elle conclut sur l’existence de processus d’auto-renforcement entre la durabilité et la soutenabilité.

Van der yeught Corinne

Auteur

Corinne Van der Yeught

Résumé

Malgré l’importance économique du tourisme en France comme dans le reste du monde, les Sciences de gestion s’intéressent relativement peu à ce domaine d’activités. Or, le tourisme a la particularité de se développer sur un substrat de ressources attractives qu’il a ensuite tendance à surexploiter, compromettant ainsi ses chances de croissance futures. Face à ce phénomène, de nombreuses destinations touristiques recherchent de nouvelles formes de croissance permettant de répondre aux attentes des visiteurs sans détruire leur système de ressources. Dans ce contexte, nous posons la question de recherche suivante : comment le développement durable peut-il améliorer le management stratégique des destinations touristiques ?
Pour répondre à cette question, nous mobilisons les théories du mouvement ressources et compétences en raison de l’importance accordée aux ressources dans la littérature relative au développement durable (CMED, 1987). Une approche resource-based du management stratégique suppose alors de pouvoir identifier les ressources stratégiques des destinations de façon à comprendre quelle peut être l’origine d’un avantage concurrentiel soutenable. Si les destinations s’engagent en nombre croissant sur la voie du développement durable, existe-t-il une relation entre la durabilité (au sens économique du terme) et la soutenabilité stratégique ?
La domination du modèle communautaire parmi les destinations européennes, objets de l’étude, conduit à examiner leur gouvernance afin de comprendre comment s’effectue la coordination dans ces organisations plurales. Si l’approche par les parties prenantes semble privilégiée dans la littérature traitant du développement durable, les théories contractuelles sont également éclairantes sur les moyens déployés pour atteindre les objectifs d’efficience poursuivis.
L’enquête empirique s’appuie sur des études de cas, en particulier sur trois sites : (i) la Communauté d’agglomération Toulon-Provence-Méditerranée (TPM) ; (ii) le projet Frioul (porté par la ville de Marseille) ; et (iii) le Parc national des Cinq Terres (Italie).
En réponse à la problématique posée, la prise en compte des principes et des méthodes du développement durable nous permet : (i) d’élaborer une méthodologie de diagnostic stratégique des destinations touristiques dans la perspective de leur durabilité et (ii) de modéliser les processus susceptibles de générer des compétences centrales fondées sur le tourisme durable.
L’étude apporte des précisions sur ce qui fonde la valeur et la rareté d’une ressource stratégique dans le cas des destinations touristiques. Elle améliore l’opérationnalisation des notions de dépendance de sentier et de compétence centrale dans le cadre d’un tourisme durable. Elle conclut sur l’existence de processus d’auto-renforcement entre la durabilité et la soutenabilité.