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Rouquet Aurélien

Auteur

Aurélien Rouquet

Résumé

Depuis une vingtaine d’années, les outils de gestion sont au coeur de nombreux travaux en sciences de gestion. Notamment, parmi les approches qui s’intéressent au sujet (Gilbert, 1998 ; De Vaujany, 2005 ; Maugeri, 2006), les outils de gestion sont au centre d’une théorie qui connaît un écho croissant en sciences de gestion : la théorie de "l’intrication outilstructure" (Hatchuel & Molet, 1986). Si elle a renouvelé la vision « instrumentale » grâce à laquelle la littérature appréhendait les outils (Moisdon, 1997), cette théorie a toutefois jusqu’à présent centré son attention sur les seuls outils de gestion de type intra-organisationnels. Ainsi, bien qu’ils aient accompagné l’émergence au cours des dernières années des formes « d’entreprise en réseau » (Paché et Paraponaris, 2006), cette théorie ne s’est pas encore intéressée aux outils de gestion de type inter-organisationnels. C’est l’objet de cette
communication que de se demander s’il est possible ou non de généraliser cette théorie à un tel contexte. Précisément, il s’agit ici de poser cette question en référence à un outil interorganisationnel : le standard logistique EVALOG, conçu par l’association de standardisation automobile Odette  (Organisation pour les Données d’Echange Télé-Transmises en Europe).
Pour cela, dans une première partie, la théorie de l’intrication outil-structure est présentée (1.). Puis, dans une deuxième partie, est détaillée et justifiée la méthodologie que nous avons mise en oeuvre pour confronter cette théorie à un cas d’outil de gestion inter-organisationnel : le cas du standard EVALOG (2.). Enfin, est proposé dans une troisième partie d’étendre la théorie de l’intrication outil-structure à ce cas. Dans ce cadre, il est suggéré qu’à la différence des outils intra-organisationnels, ce standard inter-organisationnel possède une double nature : une nature managériale et marchande (3.). En conclusion, la portée théorique de notre proposition est discutée, et il est souligné que celle-ci ne constitue qu’un premier pas vers le développement d’une théorie générale de l’instrumentation inter-organisationnelle de gestion.