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Asseman Stefan, Eminet Aurélien, Guedri Zied

Auteurs

Aurélien EMINET

Stefan ASSEMAN

Zied GUEDRI

Résumé

Ce papier suggère que deux leviers d’influence peuvent être mobilisés par le dirigeant pour atténuer les capacités de contrôle de son conseil d’administration, et obtenir ainsi une rémunération plus avantageuse. Le premier levier est constitué par la structure du conseil d’administration, plus ou moins favorable au contrôle du dirigeant (dualité du conseil, ratio d’administrateurs non exécutifs,…) (Boyd, 1994 ; Conyon et Peck, 1998). Le second levier repose sur la mobilisation des ressources externes que le dirigeant peut mettre en oeuvre pour atténuer la fonction de contrôle du conseil via la mobilisation de son capital social (Belliveau, O’Reilly III et Wade, 1996 ; Geletkanycz, Boyd, Finkelstein, 2001).
Les effets directs de ces deux leviers d’influence sont testés sur la rémunération totale, mais aussi sur chacune de ses composantes (fixe, variable et stock options) et sur le ratio de rémunération fixe sur la rémunération totale. Nous testons l’ensemble de ces hypothèses sur un échantillon composé des dirigeants des entreprises appartenant à l’indice CAC40 sur une période de 6 années s'étendant entre 2001-2006.
Les résultats montrent qu’il est important d’examiner chacune des composantes de la rémunération séparément, ces leviers d’influence ayant des effets variés pour chacune d’elles. Ils montrent que le dirigeant cherche à obtenir une rémunération sans risque en maximisant la composante fixe de cette dernière. L’alignement des intérêts des dirigeants et des actionnaires est dès lors potentiellement fragilisé.