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Duhamel François, Santi Michel

Auteurs

François DUHAMEL

Michel SANTI

Résumé

Le sens de la relation entre le degré de nouveauté des innovations et leur succès commercial n’est pas encore complètement tranché dans la littérature académique. Le manque de consensus à ce sujet provient d’une relative confusion entre les deux dimensions distinctes de la nouveauté des innovations que sont la familiarité des clients avec l’innovation et les synergies entre l’innovation et les ressources de la firme qui cherche à la promouvoir, afin d’en expliquer le succès ou l’échec. Sur la base d’un échantillon de 114 projets d’innovation de petites et moyennes entreprises en France, nous montrons une relation en U entre la familiarité des clients avec l’innovation et le succès de la dite innovation, et une relation négative, comme il était attendu, entre la nouveauté de l’innovation pour l’entreprise et ses chances de succès ou d’échec, bien que la validation de cette seconde relation ne soit que partielle dans notre étude.

Duhamel François

Auteur

François DUHAMEL

Résumé

L’approche par les ressources et les compétences a plus été développée pour rendre compte de la croissance des activités de l’entreprise que pour fonder une théorie de la firme. Cette approche reste encore insuffisamment élaborée quant à l’explication des choix de mode de gouvernance des entreprises. Dans cet article, nous présentons un examen théorique et empirique des déterminants des modes de gouvernance dans cette perspective, en analysant successivement l’unité d’analyse pertinente, les objectifs assignés aux entreprises et les variables principales à la base des choix d’organisation des activités des firmes dans cette approche.
L’unité d’analyse reste encore ambiguë dans l’approche par les ressources et les compétences. La notion d’activité en constitue à notre sens l’unité d’analyse la plus pertinente. Les objectifs assignés aux entreprises dans l’approche par les ressources et les compétences relèvent à la fois de la maximisation des rentes issues des activités des firmes, et de la minimisation du coût d’utilisation des ressources attachées à ces activités. A partir de la littérature, nous identifions les notions de similarité et de complémentarité entre l’activité considérée et les autres activités de la firme, ainsi que la notion de potentiel de création d’un avantage comparatif pour la firme, par rapport à ses concurrents et ses prestataires, que l’activité recèle, dans le but de rendre compte des choix de mode de gouvernance des activités des firmes.
Nous proposons ensuite une opérationnalisation de ces notions à travers trois variables principales : la spécialisation des activités, la contribution perçue des activités à l’avantage stratégique de la firme, ainsi que le différentiel perçu de compétences par rapport aux prestataires, potentiels ou réels. Le modèle proposé vise à mesurer la probabilité d’exécuter une activité en interne ou de la confier à des prestataires externes.
Ces variables sont testées sur un échantillon de 133 activités logistiques dans les entreprises de distribution de détail en France. La méthode statistique employée est l’approche structurelle PLS pour la construction des variables latentes, et la régression logistique afin de déterminer la probabilité de faire ou faire une activité par rapport aux scores relatifs à chaque construit.
La spécialisation des activités et la contribution perçue des activités à l’avantage stratégique de la firme apparaissent toutes deux significatives; cependant, un rapprochement doit être effectué entre ces deux notions. La troisième variable, le différentiel perçu de compétences par rapport aux prestataires, apparaît également significative, confirmant ainsi l’intérêt de modèles explicatifs des modes de gouvernance issus de l’approche par les ressources et les compétences, et pas seulement de la théorie la plus employée jusqu’à ce jour qu’est la théorie des coûts de transaction.