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Bing chia Ho, Butt Arif, Casado Tania, Dabic Marina, Danis Wade, De la garza Tere, Egri Carolyn p., Fu Pingping, Furrer Olivier, Hallinger Philip, Kuo Christine, Lee Chay hoon, Milton Laurie, Molteni Mario, Palmer Ian, Pla-barber Jose, Ralston David a., Reynaud Emmanuelle, Richards Malika, Ruiz gutierrez Jamie, Sidani Yusuf, Srinvasan Han, Yong-lin Moon

Auteurs

Emmanuelle Reynaud

Carolyn P. Egri
David A. Ralston
Ian Palmer
Han Srinvasan
Pingping Fu
Arif Butt
Jamie Ruiz Gutierrez
Wade Danis
Chay Hoon Lee
Moon Yong-lin
Olivier Furrer,
Jose Pla-Barber
Mario Molteni
Marina Dabic
Ho Bing Chia
Christine Kuo
Tania Casado
Tere de la Garza
Malika Richards
Yusuf Sidani
Philip Hallinger
Laurie Milton

Résumé

Malgré la diffusion du concept de développement durable dans les instances internationales, la sensibilité écologique ou sociale varie beaucoup d’un pays à un autre : alors qu’elle culmine dans les pays scandinaves elle est quasi absente de certains pays émergents. Quelles sont les raisons d’une telle différence ? La littérature se focalise aujourd’hui sur le rôle des managers : l’implication du PDG ou des autres managers paraît être une étape incontournable à la prise en compte de la responsabilité par l’entreprise. En serait-il de même au niveau international ? Et si le manque d’implication des dirigeants dans certains pays et l’intérêt des dirigeants dans d’autres était le principal facteur explicatif ? Certains auteurs croient en une convergence des attitudes et des comportements à moyen terme du fait de la mondialisation.
Proposer une compréhension des différences internationales (ou observer une convergence) en fonction de l’implication des managers est l’objet de cet article. Pour ce faire, nous analysons les valeurs des dirigeants ainsi que leur attitude vis-à-vis des responsabilités environnementale et sociale.
Cette recherche conduite auprès de 2728 étudiants en management répartis dans 22 pays situés sur 4 continents (Amérique, Asie, Europe et Océanie) utilisant l’échelle de Schwartz montre grâce à la modélisation hiérarchique linéaire que la convergence observée sur de petits échantillons n’existe plus lors d’une recherche à plus grande échelle. Des différences culturelles demeurent. Ces différences s’apprécient par le taux de croissance économique (caractéristique des pays émergents) qui est négativement lié avec l’attitude environnementale et sociale. Dans les pays émergents la croissance se fait en dépit d’éventuelles conséquences environnementales ou sociales. Une autre différence ayant un impact est la durabilité environnementale du pays d’origine de l’interviewé. Les pays prenant le plus en compte l’environnement (et où les problèmes environnementaux sont les moins importants) sont aussi
les pays où les habitants en tiennent le plus compte. La capacité des entreprises à gérer les problèmes environnementaux joue un rôle important, les valeurs des entreprises se propagent au sein de la société à moins que les entreprises soient simplement le reflet des valeurs des habitants.
Si on quitte le niveau sociétal pour se pencher sur le niveau individuel, on s’aperçoit que les valeurs d’individualisme d’une part et d’universalisme de l’autre sont fortement corrélées avec l’attitude responsable. Ainsi, l’individualisme est négativement corrélé à l’attitude en faveur de l’environnement et du social tandis que l’universalisme est positivement corrélé à ces deux attitudes conformément aux hypothèses formulées. Ce lien semble intuitif mais il a beaucoup plus rarement été empiriquement validé et encore moins lors d’une recherche impliquant un nombre si important de pays.