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Beaujolin-bellet Rachel, Moulin Yves

Auteurs

Rachel Beaujolin-Bellet

Yves Moulin

Résumé

Les décisions de restructuration accompagnées de suppressions d’emplois s’opérant dans des groupes ont fait l’objet d’études fournissant des résultats fortement convergents concernant le caractère centralisé et clos du processus de choix, sa discrétion et sa diffusion généralement tardive. S’ils vont devoir par la suite piloter la mise en oeuvre de telles restructurations, souvent conflictuelles et douloureuses, les managers intermédiaires – directeurs d’établissement par exemple – ne sont pas associés à l’élaboration de la décision, et font alors figure de « change recipients » (Balogun et Johnson, 2004).
Pourtant, dans certains cas, il apparaît que ces mêmes managers locaux, inscrits dans des systèmes de contraintes fortes, vont arriver à oeuvrer de telle sorte à modifier la nature et le contenu de la décision prise par la direction du groupe. A partir de deux études de cas de restructurations industrielles accompagnées de suppressions d’emploi, nous proposons de contribuer à comprendre comment les managers locaux peuvent parvenir à promouvoir et à conduire un autre schéma de décision de restructuration que celui conçu par la direction du groupe.
Les théories de la gouvernance permettent de contribuer à analyser ce phénomène pour montrer selon quelles rationalités les directions centrales ont accepté d’élargir le cercle de la décision en prenant conscience de la difficulté d’évaluer centralement certains coûts que d’autres partenaires peuvent mieux maîtriser.
Toutefois, il apparaît que ce passage d’un processus actionnarial à un processus plus partenarial est rendu possible par un intense travail de constitution d’interactions sociales verticales et horizontales par les dirigeants locaux, à l’appui notamment de jeux d’acteurs élargis particulièrement denses venant déstabiliser les directions centrales en jouant en particulier sur l’image du groupe.

Beaujolin-bellet Rachel, Moulin Yves

Auteurs

Rachel Beaujolin-Bellet

Yves Moulin

Résumé

Les décisions de restructuration accompagnées de suppressions d’emplois s’opérant dans des groupes ont fait l’objet d’études fournissant des résultats fortement convergents concernant le caractère centralisé et clos du processus de choix, sa discrétion et sa diffusion généralement tardive. S’ils vont devoir par la suite piloter la mise en oeuvre de telles restructurations, souvent conflictuelles et douloureuses, les managers intermédiaires – directeurs d’établissement par exemple – ne sont pas associés à l’élaboration de la décision, et font alors figure de « change recipients » (Balogun et Johnson, 2004).
Pourtant, dans certains cas, il apparaît que ces mêmes managers locaux, inscrits dans des systèmes de contraintes fortes, vont arriver à oeuvrer de telle sorte à modifier la nature et le contenu de la décision prise par la direction du groupe. A partir de deux études de cas de restructurations industrielles accompagnées de suppressions d’emploi, nous proposons de contribuer à comprendre comment les managers locaux peuvent parvenir à promouvoir et à conduire un autre schéma de décision de restructuration que celui conçu par la direction du groupe.
Les théories de la gouvernance permettent de contribuer à analyser ce phénomène pour montrer selon quelles rationalités les directions centrales ont accepté d’élargir le cercle de la décision en prenant conscience de la difficulté d’évaluer centralement certains coûts que d’autres partenaires peuvent mieux maîtriser.
Toutefois, il apparaît que ce passage d’un processus actionnarial à un processus plus partenarial est rendu possible par un intense travail de constitution d’interactions sociales verticales et horizontales par les dirigeants locaux, à l’appui notamment de jeux d’acteurs élargis particulièrement denses venant déstabiliser les directions centrales en jouant en particulier sur l’image du groupe.