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Belghuith koubaa Manel, Zouaoui Mahmoud

L’innovation technologique est devenue un impératif pour les entreprises qui veulent assurer leur pérennité et relever le défi de la compétitivité. Dans cet article, nous mobilisons l’approche par les compétences pour explorer l’impact des compétences clés sur l’innovation technologique ainsi que l’effet perturbateur de la turbulence du marché. Une enquête auprès de 82 entreprises du secteur industriel tunisien est réalisée et la méthode Partial Least Square (PLS) est mobilisée pour tester les hypothèses. Les résultats de notre recherche montrent que les compétences technologiques sont déterminantes pour l’innovation technologique. Néanmoins, la turbulence du marché affecte l’importance relative des différentes compétences. En effet, plus la turbulence du marché est élevée moins les compétences technologiques permettent d’innover et cèdent par conséquent la place aux compétences d’intégration qui seront plus mobilisées par les entreprises pour innover technologiquement.

Hedfi- khayati Lilia, Zouaoui Mahmoud

Le présent article traite l’impact de la complexité cognitive des dirigeants sur la performance en tenant compte de l’effet modérateur du champ de l’entreprise. En effet, nous sommes partis d’un constat selon lequel l’examen du lien complexité cognitive-performance devrait considérer le rôle de l’environnement vu son impact sur le développement de schémas cognitifs complexes auprès des dirigeants ainsi que son influence sur la performance de l’entreprise. Nos objectifs sont principalement d’étudier trois concepts d’intérêt à savoir, la complexité cognitive, le champ de l’entreprise et la performance organisationnelle, de développer un modèle conceptuel de recherche sur le lien complexité cognitive-performance et enfin d’y identifier empiriquement le rôle modérateur du champ. Le champ de l’entreprise a été défini selon trois dimensions (Calori et al, 1994) : champ des activités (diversité du portefeuille d’activité d’une firme dans l’industrie), champ géographique (limites géographiques des marchés cibles dans l’industrie) et champ des interactions (degré de dépendance et l’appartenance ou non à d’autres entreprises). Quant à la complexité cognitive, elle a été définie comme le degré de différenciation (capacité de découper des informations en des petites unités) et d’intégration (capacité de combiner des petites unités d’informations pour former une seule unité globale) des schémas cognitifs des dirigeants. La performance dans notre recherche a été évaluée dans trois perspectives (Hoque, 2005) : client, processus internes de l’entreprise et apprentissage et croissance de l’entreprise. L’étude empirique du lien complexité cognitive- performance modéré par le champ a été faite auprès d’un échantillon de 48 dirigeants au niveau desquels, nous avons élaboré des entretiens-semi directifs. L’élaboration de 96 cartes cognitives (pour chaque dirigeant une carte de la structure perçue de l’environnement et une carte de la dynamique perçue de l’environnement) en utilisant la technique de cartographie cognitive et exploitant le logiciel Decision Explorer nous a permis d’obtenir des scores de différenciation, d’intégration et de complexité cognitives. Les données sur le champ et la performance ont été collectées à partir de questionnaires administrées directement avec les dirigeants. La démarche hypothético-déductive que nous avons adoptée, nous a permis de confirmer 7 sous-hypothèses sur 14 et de déduire que dans les firmes diversifiées, les dirigeants ont un degré d’intégration élevée par rapport à leurs pairs dans les firmes focalisées. Pareillement, entre ces deux types de firmes il existe des différences quant à leurs niveaux de performance qui sont supérieurs dans les entreprises qui font travailler des dirigeants avec des degrés de différenciation et de complexité cognitives élevés. De plus, nous avons trouvé que le champ des activités de l’entreprise ainsi que le champ de ses interactions avec d’autres entreprises ont un effet modérateur sur la relation entre la complexité cognitive et la performance. A travers cette recherche, nous avons exploité le champ de la psychologie cognitive en le transférant dans le domaine de management stratégique et mis en valeur la mesure dans laquelle, l’environnement modère la relation entre la complexité cognitive des dirigeants et la performance de leurs entreprises. Les limites et les perspectives de recherches sont aussi présentées. Mots clés : Complexité cognitive, champ de l’entreprise, performance, cartographie cognitive, effet modérateur.

Khelil Nabil, Smida Ali, Zouaoui Mahmoud

L’objectif de la présente communication est de faire apparaître les différentes configurations que l’échec entrepreneurial peut recouvrir. A cette fin une analyse taxonomique a été menée au moyen d’une double classification hiérarchique et non hiérarchique sur une base empirique comprenant 105 jeunes créateurs d’entreprises en difficultés. La taxonomie induite permet de relever cinq configurations d’échec, chacune est représentée par un portrait particulier d’entrepreneurs dénommés les « perdus », les « soutenus à bout de bras », les « mégalomanes », les « éternels insatisfaits » et les « flambeurs ».