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Perez Muriel, Prim allaz Isabelle

Nombre d’études ont déjà été réalisées sur le thème de la forte croissance, mais peu traitent de son aspect continu ou discontinu. Afin de mieux comprendre la nature des différences entre ces deux modes de croissance, nous reprenons dans un premier temps, les conclusions des recherches menées autour de ces PME particulières, souvent nommées Gazelles, et source de nombreuses attentions car créatrices d’emplois. Les travaux commandés par des organismes gouvernementaux dans le but de mettre en place une politique de soutien à ce type d’entreprises tels que Mustar (2002), Julien (2002), Picard (2006), Lefilliatre (2007) ou bien les travaux plus académiques tels que Delmar et al. (2003), Julien (2002), Steffens et al. (2009) ou encore Davidsson et al. (2010) mettent en avant les spécificités de ces entreprises. Dans le cadre de cette étude sont principalement reprises les conclusions sur les variables démographiques (telles que le constat de jeunesse des entreprises en forte croissance, et la corrélation entre leur taille et le taux de croissance de leur chiffre d’affaires) et les variables financières (telles que l’accès aux ressources financières ou encore la notion de performance). Dans un second temps, les différences entre la forte croissance continue et la forte croissance discontinue en termes de caractéristiques démographiques et d’indicateurs financiers sont mises en avant, à travers une analyse descriptive de plusieurs échantillons d’entreprises issus de la base de données Diane (un échantillon en forte croissance continue, correspondant classiquement à la notion de gazelle, un échantillon en forte croissance discontinue, ainsi qu’un échantillon témoin sans croissance). Ce travail préliminaire permet de constater que la forte croissance continue et la forte croissance discontinue ne sont pas deux étapes successives dans la vie d’une entreprise mais bien deux trajectoires de croissance totalement distinctes. Un certain nombre d’hypothèses émergent également à l’issue de ce travail. Ainsi les entreprises en forte croissance continue semblent plus fragiles que les entreprises en forte croissance discontinue (en termes de structure financière et de liquidité notamment). Ces hypothèses feront ultérieurement l’objet de tests à travers une méthodologie plus qualitative d’études de cas, dans le cadre de nouvelles recherches.