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D'hont Laura

Dans un environnement marqué par les changements incessants, les stratèges sont amenés à repenser le mode de fonctionnement des organisations afin de maintenir un avantage concurrentiel durable. Cette logique d’adaptation repose sur une fluidité des ressources facilitée par la coopération, elle-même générée par différentes formes relationnelles. Cet article a pour objectif de démontrer la pertinence d’étudier le lien amical pour comprendre les mécanismes générateurs des formes coopératives. Dans notre cadre théorique, nous définissons l’amitié comme un phénomène affectif et relationnel particulier qui peut être analysé selon trois formes de liens : forts, modérés et faibles. Nous proposons de caractériser la coopération autour de trois dimensions : utilitariste ou complémentaire, social ou identitaire, et affective. Nous formulons l’hypothèse que les différents types d’amitié génèrent différentes modalités de coopération. Nous confrontons cette proposition théorique à l’étude de cas de sept projets d’entrepreneuriat qui nous permet d’identifier deux types d’intensité du lien amical : fort et faible conduisant à deux mécanismes générateurs de coopération : relations identitaires et relations fonctionnelles. Nous discutons nos résultats et réalisons un retour à la théorie. Nous concluons sur le fait qu’il n’existe pas une forme coopérative affective en soi, mais que l’affectif se diffuse dans les différentes modalités génératrices de la coopération. Ainsi, les différentes formes d’amitié font émerger soit des relations identitaires, soit des relations fonctionnelles génératrices de coopération.