La sociologie des marchés a particulièrement mis en valeur les processus de construction de dispositifs, ressources cognitives, raisonnements ou pratiques institutionnalisées, sur lesquels s’appuie l’organisation des marchés. Cet article étudie le cas du marché gazier pour expliciter les processus d’institutionnalisation dans un champ économique émergeant qui permettent de fonder des pratiques comme efficaces, fiables, tenues pour évidentes. Il s’appuie sur une étude approfondie des interactions entre les traders et les clients industriels. Il met à jour l’investissement des analystes et commerciaux dans la « construction de sens » par les acheteurs, pour rendre le marché intelligible, pour conforter l’adhésion des clients industriels aux produits financiers et aux offres commerciales. Cet article met en valeur la construction de significations dans le « travail d’institutionnalisation » de pratiques économiques et financières.
Cet article vise à analyser l’évolution des mécanismes de contrôle encadrant les relations entre les parties à un partenariat public-privé ainsi que les types de confiance naissante des interactions entre les acteurs institutionnels. Pour ce faire, deux courants de littérature sont mis à contribution : ceux issus du champ des PPP et ceux traitant des stratégies collaboratives, plus spécifiquement les mécanismes de contrôle et de confiance entre les partenaires. Un modèle d’évolution du contrôle exercé entre les parties ainsi que des divers types de confiance pouvant se manifester dans le cadre des relations partenariales est proposé. Cette approche offre une valeur ajoutée sous divers angles : intérêt particulier car elle permet de mettre sous les projecteurs aussi bien la contribution en matière de confiance et de contrôle dans le champ des alliances stratégiques de façon générale que le champ particulier des PPP.
Partant d’une analyse approfondie de la littérature sur la confiance, le contrôle et les PPP, cette recherche propose un modèle dynamique des relations partenariales entre les acteurs impliqués dans ces stratégies. Il ressort que le contrôle formel représente « la structure de base » de la naissance du PPP, fondé lui-même sur la confiance institutionnelle. Ensuite, tout au long de leurs interactions, les parties construisent une confiance non seulement au niveau organisationnel mais également au niveau personnel. Ces types de confiance se basent notamment sur le développement de normes et valeurs communes et donc, le contrôle social) entre les acteurs des institutions impliquées. Bien que le contrôle formel représente le cadre auquel se réfèrent les parties pour leur collaboration, il peut être, en cours du projet, relégué au second plan et substitué (sur le plan fonctionnel) par la confiance interorganisationnelle et/ ou interpersonnelle fondée sur le partage des valeurs et normes. Ce partage représente l’essence même du contrôle social permettant de consolider ou « cimenter » les relations entre les acteurs institutionnels ou organisationnels.
Dans cette contribution, nous tentons de déterminer les facteurs susceptibles d’expliquer le mode de présence des multinationales françaises sur les marchés étrangers. Nous comparons les conditions d’implantation d’une filiale 100% et celles d’une coentreprise internationale. Nous conduisons cette étude sur la base de 12 entretiens approfondis réalisés auprès de cadres français à forte expérience internationale. Sur la base de la littérature, nous définissons un modèle à 4 déterminants potentiels (risque pays perçu, nature de l’activité, taille et type de filiale) sur lequel nous appliquons les outils de l’analyse quali-quantitative comparée (AQQC), méthode introduite par Ragin (1987) et qui permet de traiter un petit nombre de cas. Nos résultats mettent l’accent sur l’influence de l’activité envisagée et le risque international perçu par les dirigeants.