AIMS

Index des auteurs > Lyarskaya Natalia

Lyarskaya Natalia

Dans la littérature économique, les transactions de transferts de technologie ont toujours été considérées des réunions de contradiction : les efforts du licencieur visant à modérer le comportement opportuniste d’un partenaire portent inévitablement atteinte aux possibilités d’apprendre et d’innover existant au sein d’une transaction. Nous étudions ici un échantillon récent de 237 accords de licence technologique couvrant différentes industries dans des pays variés et nous montrons que les entreprises conçoivent la structure de leurs relations de coopération de façon à restreindre l’inclinaison des partenaires à agir de manière opportuniste et à d’exploiter pour ses intérêts privées une information échangée lors de la transaction. D’autre part, la structure est aussi conçue pour ne pas limiter les possibilités d’innovation et de recherche encastrées dans ces relations. Nous démontrons ce point en créant un indice intégral mesurant le nombre des fonctions transmises du licencieur au licencié, qui permet d’illustrer l’effet d’apprentissage d’un accord de transfert de technologie et de montrer son effet positif sur le choix des mécanismes spécifiques de gouvernance par le licencieur. Nous ne trouvons aucune confirmation à l’hypothèse d’accords de licence technologique plus vastes dans les droits accordées au licencié lorsque les deux partenaires appartiennent à un projet de coopération technologique plus vaste ou complexe (par exemple un projet de co-développement de technologie). Par contre nous validons partiellement l’idée de la substituabilité des mécanismes formels de gouvernance par des mécanismes plus informels. Nous montrons aussi qu’une précédente expérience de licence entre les deux partenaires les conduit à optimiser leurs coûts de transaction, en économisant sur la mise en oeuvre de mécanismes formels et explicites de gouvernance, ainsi qu’en s’appuyant sur les mécanismes relationnels.