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Belkacem Lotfi, Ben salah Amira, Ben salah Imen, Fayolle Alain

L’innovation est un élément clé de la création de nouvelles richesses. Elle trouve très souvent sa source dans les développements technologiques, dans la volonté d’entreprendre de ceux qui en sont les promoteurs et dans les réseaux qui se tissent dans les territoires. Consciente des enjeux liés au développement de l’innovation et de la technologie, la Tunisie s’est engagée dans une nouvelle politique en faveur de l’innovation et de l’entrepreneuriat innovant technologique. C’est ainsi que la mise en place d’incubateurs et de pépinières d’entreprises technologiques et innovantes, est devenue un des moyens privilégiés pour soutenir les promoteurs et porteurs de ces projets innovants, de l’idée jusqu’à la réalisation. Du fait que la création et le développement d’entreprises innovantes et technologiques sont devenus, désormais, un enjeu majeur afin de garantir à des pays, notamment ceux qui sont en phase de développement, leur croissance économique, leur niveau de vie et leurs emplois qualifiés, la recherche de l’efficacité des différentes structures d’appui à la création de ce type d’entreprises est devenue une priorité tant pour ces structures que pour les acteurs qui ont contribué à leur mise en place. L’efficacité, d’une structure d’appui, telle que la pépinière, peut être évaluée non seulement sur la base des résultats en termes d’entreprises créées et/ou en nombre d’emplois générés, mais aussi en se rapprochant du terrain d’intervention de la structure d’appui pour analyser les moyens et les outils mobilisés durant toutes les phases du processus de création. C’est ainsi, que nous nous sommes posés la question de l’efficacité du système d’appui à la création d’entreprises innovantes technologiques en Tunisie, plus particulièrement en nous intéressant aux pépinières d’entreprises. Pour ce faire, nous avons mené une enquête auprès de 120 porteurs de projet innovant, qui ont bénéficié d’un accompagnement lors de leur création d’entreprises dans des pépinières tunisiennes. Comme premier résultat de la recherche nous avons tiré le constat suivant : du fait de l’absence de nombreux services pouvant aider les créateurs à lancer leurs projets dans les meilleures conditions notamment afin de garantir leur réussite, nous ne pouvons, malheureusement, pas juger les pépinières tunisiennes comme étant parfaitement efficaces dans leur processus d’accompagnement.

Fayolle Alain, Omrane Amina, Zeribi-benslimane Olfa

Depuis une trentaine d’années, la recherche consacrée à l’étude des compétences a connu un essor considérable, notamment en sciences de gestion. Cependant, dans le champ de l’entrepreneuriat, la recherche dédiée aux processus d’acquisition et de développement des compétences entrepreneuriales a peu évolué ces dernières années. La plupart des travaux de recherche appréhendent la conception de la compétence dans le cadre d’une approche psychologique, descriptive (Mc Clelland, 1963 ; Brockhaus et Horwitz, 1986; Gartner, 1988 ; Shaver et Scott, 1991) ou s’intéressent à l’impact des compétences entrepreneuriales sur la performance et la création de valeur (Chandler et Jansen, 1992 ; Herron et Robinson, 1993 ; Chandler et Hanks, 1994 ; Baum, 1995). Partant du constat que les travaux de recherche qui ont appréhendé la compétence comme relevant d’un processus dynamique, multidisciplinaire et s’inscrivant dans différents niveaux d’analyse sont peu développés (Lampel, 2001 ; Marchesnay, 2002 ; Man et al, 2002 ; Bayad et Bourghuiba, 2006 ; El Mili, 2006 ; Aouni et Surlemont, 2007). Nous proposons d’aborder la problématique qui porte sur la recension du répertoire des compétences entrepreneuriales générées durant la démarche entrepreneuriale. Notre étude a, donc, pour objectif d’éclairer certaines zones d’ombre touchant à la conceptualisation des compétences entrepreneuriales, dans le cadre d’une approche processuelle. Plus particulièrement, nous nous focaliserons sur l’identification des compétences requises par l’entrepreneur tout au long du processus de création d’entreprise. Pour ce faire, nous souscrivons à la modélisation de Bruyat (1993), ainsi qu’à l’approche processuelle de Fayolle (2005), selon laquelle le processus de création d’entreprise se décline en trois phases: le déclenchement, l’engagement de l’entrepreneur et la survie -développement du projet - entreprise nouvelle. Notre travail privilégie une perspective cognitive pour appréhender le concept des compétences entrepreneuriales. Nous proposons une approche permettant d’énumérer les compétences spécifiques requises à chaque phase du processus entrepreneurial.