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Carbone Valentina, Moatti Valérie

La majorité des entreprises affiche aujourd’hui des intentions “vertes”, i.e. affirmant vouloir intégrer la dimension environnementale dans leur activité. Néanmoins, nombre d’observateurs et en particulier les organisations non gouvernementales dénoncent une attitude dite de « greenwashing » qui consiste à soigner sa communication en faveur de l’environnement plutôt que ses actions. Après avoir étudié à la fois l’intention stratégique et les décisions au niveau de la supply chain, nous avons souhaité analyser, de façon approfondie, les réponses apportées par les entreprises face aux différents types de pressions environnementales. Nous proposons finalement une vision optimiste et montrons que les actions des entreprises visant à une meilleure protection de l’environnement évoluent au cours du temps. En particulier, à partir du cadre théorique néo-institutionnel, nous montrons que les stratégies et pratiques vertes suivent des trajectoires différentes et que le « green washing » représente une première étape souvent nécessaire avant d’initier des actions plus concrètes. Par ailleurs, nous pensons que différents contextes institutionnels (coercitif, normatif ou mimétique) conduisent à différents types de comportement en matière de supply chain verte. Nous testons nos hypothèses ainsi formulées à l’aide d’un échantillon international de 600 entreprises. Nos résultats, obtenus à travers une Analyse de Correspondance Multiple (ACM) complétée pardes corrélations binaires confirment que les entreprises suivent des trajectoires distincteslorsqu’elles appliquent les principes environnementaux de la stratégie à la supply chain. Cestrajectoires sont particulièrement sensibles aux contextes institutionnels et concurrentiels.