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Cabrol Mathieu, Favre-bonte Véronique

L’étude des Entreprises Nouvellement Internationales (ENI) occupe une place de plus en plus prépondérante dans la littérature de l’entrepreneuriat international (McDougall, Oviatt et Shrader, 2003). Contrairement aux entreprises traditionnelles, ces ENI, ou ‘born global’ (McKinsey & Co, 1993) ou ‘global start-ups’ (Oviatt et McDougall, 1995) ou encore ‘international new ventures’ (Oviatt et McDougall, 1994) se définissent comme des entreprises qui, dès leur création ou peu de temps après, cherchent à dériver un avantage concurrentiel de l’utilisation de ressources et de la vente de produits dans de multiples pays. Il devient donc important de mieux comprendre ce phénomène grandissant et de mener des recherches plus systématiques et plus orientées sur ces entreprises nouvellement internationales (Jones et Dimitratos, 2003 ; Rialp et al. 2005) en adoptant une approche plus dynamique que le paradigme OLI ou encore la théorie des coûts de transaction (Mathews et Zander, 2007). Notre recherche vise donc comprendre comment le réseau de l’entrepreneur intervient dans l’internationalisation de jeunes entreprises. Nous nous sommes appuyés sur six cas d’entreprises qui se sont internationalisées dès la création ou peu de temps après. Cette recherche met en avant l’importance des caractéristiques de l’entrepreneur, de ses compétences et de son expérience ainsi que de son réseau personnel pour créer son entreprise et nouer les premiers contacts sur les marchés étrangers. L’étude montre également que la personnalité et le réseau de l’entrepreneur agissent en interaction et orientent tour à tour la création de l’entreprise et ses premiers pas sur les marchés étrangers.