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Angue Katia, Martin Aude

La relation qui lie une entreprise déléguant un projet de R&D et son prestataire peut être vue comme une relation asymétrique. Bien qu’il existe un caractère de subordination avec l’entreprise délégatrice, donneur d’ordres, qui « domine » et un prestataire, preneur d’ordres, qui « subit » ; ce dernier possède un avantage non négligeable puisqu’il détient des compétences supérieures à l’entreprise délégatrice en ce qui concerne le projet à mener. On se retrouve confronté à différentes problématiques couramment étudiées dans la littérature que sont la rationalité limitée, le caractère opportuniste et l’incertitude. Pour pallier ces problèmes, trois modes de coordination sont généralement admis : le contrôle, le contrat et la confiance (CCC). C’est sur ces points que se base cette étude. Avec des données empiriques issues d’une étude de cas menée auprès d’une grande entreprise française et l’un de ses prestataires de R&D, étude de cas pour laquelle nous avons ciblé la coordination entre ces deux parties comme unité d’analyse, les trois modes de coordination CCC seront analysés dans le cas particulier qu’est l’outsourcing de la R&D. Nous verrons que le contrat et la confiance, comme établi dans la littérature, ont tendance à se compenser. Ainsi lorsque la confiance est absente, le contrat est fort et inversement. Le contrôle, quant à lui, est une notion un peu plus abstraite dans l’exemple étudié, puisque aucun contrôle formel n’a été décelé. Par contre, nous nous intéresserons à un contrôle qualifié d’informel qui favorise la coordination des parties.