Cette étude examine la relation entre les caractéristiques des transactions, de l’entreprise acquéreuse et la performance opérationnelle à long terme des acquéreurs. Les facteurs étudiés sont le mode de paiement, la taille relative de la cible, q Tobin, la proximité sectorielle, l’attitude hostile, l’acquisition transfrontalière, le niveau d’encaisse et d’endettement pré-acquisition. La plupart de ces facteurs sont examinés pour la première fois dans le contexte français. Basés sur un échantillon de 48 acquisitions par offre publique réalisés par les entreprises acquéreuses françaises entre 1998 et 2003, les résultats montrent que la performance à long terme est négativement influencée par le niveau de liquidité. En revanche, les autres facteurs explicatifs n’ont pas d’effet significatif sur la performance à long terme pour l’entreprise acquéreuse.
Avec l’avènement de la société d’information, l’intégration d’une démarche d’intelligence économique s’avère nécessaire. Cette nécessité est d’autant plus renforcée que la prolifération des crises rend la survie des entreprises de plus en plus difficile et leurs positions concurrentielles de plus en plus menacées. La compétitivité est devenue alors tributaire des compétences des individus dans l’exploitation de l’information et sa transformation en connaissances actionnables. Dans ce contexte, l’intelligence économique apparaît comme une réponse aux bouleversements induits par la globalisation des marchés. Dès lors, cette recherche se propose, à travers des études de cas, d’explorer les pratiques d’intelligence économique dans le secteur pharmaceutique tunisien.
Il en ressort, que ces dernières existent mais restent émergentes et peu formalisées. Elles se manifestent quasiment de la même manière au sein des laboratoires observés ; ce qui traduit une tendance générale vers un comportement d’isomorphisme. Deux types d’isomorphisme ont été relevés : l’isomorphisme mimétique et l’isomorphisme normatif.
Bien que la notion de menace concurrentielle perçue (MCP) ait été abordée dans de nombreuses recherches, elle tend à être observée uniquement dans le cadre d’une séquence d’actions-réactions. C’est l’action du concurrent qui est perçue comme menaçante (MCP attribuée à l’action) et non le concurrent lui même, par ses caractéristiques. Ainsi, l’intention signalée du concurrent à créer des dommages représente un antécédent de la MCP attribuée à l’action. Au contraire, si l’on s’appuie sur l’approche cognitive de la concurrence, il est possible de défendre l’idée d’une menace qui découlerait de la perception du concurrent (MCP attribuée au concurrent) et qui préexisterait à ses actions. Dans cette perspective, l’intention signalée représente une conséquence de la MCP attribuée au concurrent.
La MCP attribuée au concurrent comporte quatre dimensions : l’intérêt spécifique à entreprendre des actions dommageables pour l’entreprise, l’intérêt général à entreprendre des actions dommageables pour l’entreprise, la capacité spécifique à affaiblir la position de l’entreprise et la capacité spécifique à contraindre la stratégie de l’entreprise (X et Y, 2006).
L’objectif de notre recherche est d’identifier la ou les dimension(s) de la MCP attribuée au concurrent susceptible(s) d’agir sur l’intention signalée du concurrent. Nos résultats montrent que seules deux dimensions de la MCP attribuée au concurrent ont un impact sur l’intention signalée : l’intérêt spécifique et la capacité à contraindre.