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Belliato Elsa, Champagne Caroline, Prim-allaz Isabelle, Seville Martine

Partant du constat fait par Chanut-Guieu et Guieu (2009) que les PME en hypercroissance ne sont pas singulières dans les ressources qu’elles mobilisent ou les outils qu’elles exploitent, nous défendons l’idée que c’est un climat de grande confiance dans ces PME qui pourrait expliquer, au moins en partie, leur croissance forte. En analysant les données collectées auprès de dirigeants de PME en hypercroissance durable et pérennes, nous validons la présence prégnante de la confiance dans les explications de la croissance de leur entreprise, puis nous proposons une approche de l’hypercroissance des PME fondée sur la confiance. Cette théorie suggère que, si les parties prenantes de l’entreprise acceptent de faire confiance au dirigeant et de s’engager envers lui en fournissant les efforts requis par la croissance, ils vont également attendre de la part de celui-ci qu’il continue à s’engager véritablement dans la croissance, entraînant un effet de levier. Cet effet de levier joue avant tout sur les ressources immatérielles de l’entreprise (savoir, compétences, informations, aides à la gestion fournies par les bailleurs de fonds…), en entraînant non seulement une réduction des coûts d’agence mais aussi une démultiplication des efforts de chacun dans l’exploitation de l’ensemble des ressources et dans l’exploration de nouveaux chemins de croissance. Nous évoquons également les conditions nécessaires à la production de cet effet levier, notamment l’importance pour les dirigeants d’arriver à substituer (ou faire coexister), au-delà d’une certaine taille, la confiance fondée sur les compétences à une confiance fondée sur la bienveillance et l’affectif.