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La robertie Catherine, Lebrument Norbert

L’objectif de cette communication est d’étudier et de mesurer l’influence du capital social des dirigeants de PME sur le développement des pratiques d’intelligence économique de leur entreprise, cette dimension n’ayant jusqu’alors fait l’objet d’aucune étude empirique dans la littérature en management. Pour ce faire, dans un premier temps, une revue de la littérature portant sur le capital social et l’intelligence économique est effectuée qui conduit à la détermination d’un modèle corrélé à quatre hypothèses. Dans un deuxième temps, le terrain d’étude et l’échantillon visant à tester les hypothèses sont exposés, puis les modalités méthodologiques du test du modèle selon une approche PLS sont précisées en prenant soin de définir la relation épistémique des construits avec leurs items, la méthodologie de validation des instruments de mesure et le protocole du test du modèle d’équations structurelles. Enfin, dans un troisième temps, les résultats de la validation du modèle, basés sur un échantillon de cent quatre-vingt-treize PME de haute technologie du Grand Ouest français, spécialisées dans les secteurs de l’électronique, de l’image et du multimédia, de l’informatique et des télécommunications, sont présentés pour être ensuite discutés. Les résultats obtenus nous montrent que le niveau de développement des pratiques d’intelligence économique au sein des PME est largement influencé par le capital social de leurs dirigeants, et ce, dans quatre champs de pratiques : les pratiques de veille (t-stat = 2,708; R2 = 0,405), les pratiques de protection du patrimoine immatériel (t-stat = 1,714; R2 = 0,326), les pratiques d’influence (t-stat = 8,495; R2 = 0,454), et les pratiques de gestion des connaissances (t-stat = 1,809; R2 Malgré ses limites, en particulier celle inhérente au champ d’application, circonscrit aux PME des secteurs de haute technologie, cette recherche nous ouvre des pistes d’amélioration mesurable de l’efficacité des pratiques d’intelligence économique et démontre que le tissu relationnel des dirigeants de PME constitue une ressource stratégique à part entière de leur organisation.